« Le Roméo de Shakespeare ! Dieu quel sujet ! Comme tout y est dessiné pour la musique ! », Berlioz 1832.
« Cette symphonie commencée le 24 janvier 1839 a été terminée le 8 septembre de la même année, et exécutée pour la 1re fois au Conservatoire sous la direction de l'auteur le 24 novembre suivant », précise Hector Berlioz dans sa partition autographe. Composée en 11 mois, cette symphonie fut pourtant longuement réfléchie. Hector Berlioz (1803-1863), grande figure musicale du romantisme français et auteur de la célèbre Symphonie fantastique, connaissait depuis longtemps l'œuvre de Shakespeare. Dans l'avant-propos de la nouvelle édition des œuvres complètes de Berlioz D. Kern Holoman souligne que l'« enthousiasme » du compositeur remonte à la représentation de la troupe anglaise de William Abbott, en 1827, à l'Odéon. Le compositeur sentit son inspiration décuplée. Après quatre années Berlioz avait entamé sa réflexion sur la création de cette symphonie dramatique, il épousa l'actrice qui jouait le rôle de Juliette.
L'histoire de Roméo et Juliette suscita de prolifiques compositions musicales. A travers les siècles ce sujet a passionné les compositeurs. Pas moins de trente-deux opéras, des pièces de musique diversifiées, l'ouverture de Piotr Ilitch Tchaïkovski, le ballet de Sergueï Prokofiev, ces innombrables œuvres furent inspirées de cette histoire. H. Berlioz eut pour objectif la mise en musique d'une œuvre propice à l'atmosphère recherchée par les compositeurs romantiques. Le mouvement romantique émergea en Europe au XIXe siècle, son précurseur fut Beethoven. L'orchestre se développa considérablement à travers l'instrumentation et du genre symphonique. En utilisant les instruments comme un peintre sa palette de couleurs, les compositeurs cherchèrent l'utilisation de l'ensemble des timbres disponibles dans un orchestre. La musique à programme permit également de donner du sens à la musique en lui permettant de raconter une histoire.
A la lumière des sources et de l'analyse précise de la partition, Roméo et Juliette se révèle en exemple d'œuvre romantique. L'œuvre fut représentée sous la direction de Berlioz, lui-même, le 24 novembre, le 1er et le 15 décembre 1839, devant un public composé de l'élite intellectuelle parisienne. La grande partition fut publiée pour la première fois en 1847. L'étude se concentre sur trois points essentiels dans l'appréhension d'une symphonie originale : la pensée de Berlioz, l'œuvre littéraire utilisée, le genre nouveau de la symphonie dramatique.
[...] Lors de cette soirée il découvre Juliette, fille des Montaigus, et en tombe éperdument amoureux. Il découvrit la passion véritable au moment où l'intéressée croise son regard. Elle tombe en émois devant ce jeune damoiseau. Roméo, décide de se rendre sous la fenêtre de sa belle. Il capte quelques mots de sa part : elle effectue une confession d'amour à son sujet. Après être allé à sa rencontre, il lui propose un mariage secret, elle accepte. La folie et le danger qui résident dans cette union pourraient réanimer les animosités qui perdurent entre leurs deux familles. [...]
[...] Il s'agit ici d'une partie explicative. Berlioz après avoir décrit l'action par le biais de la symphonie rappelle à l'auditeur l'utilisation de ses voix dans son œuvre. P les solistes : Peu après, le contralto soliste relate, avec une simplicité touchante, qu'une fête a lieu chez les Capulets. Il révèle également l'amour que porte Roméo à Juliette. Le thème d'amour de la Tristesse de Roméo se met à chanter. p.31: thème de l'amour : Le petit chœur décrit les sons perçus dans cette fête. [...]
[...] P.75 : les violons et les altos La fête bat son plein : p.82 : montée aux violons Un dialogue s'établit entre la petite harmonie et les cordes (p.93 et 94). Les amoureux se rencontrent pour la première fois. La tension monte. Berlioz prépare cette rencontre, l'auditeur attend de voir les amoureux se découvrir. A partir de la page 98 l'auditeur peut deviner que le coup de foudre entre Roméo et Juliette a lieu. Pour traduire cette passion naissante, Berlioz superpose le thème du larghetto et celui de l'allegro. [...]
[...] Il s'agit d'un andante non troppo lento (la noire vaut 72 pulsations par minutes). Juliette but le poison qui lui donne l'apparence de la mort. Ce n'est pas ici une simple marche funèbre : l'auditeur sait que Juliette est vivante. On peut aisément souligner le caractère impressionniste de cette pièce. La tristesse afflige l'auditeur, il sait que cela n'est pas vrai, cependant la famille de Juliette n'en sait rien. Le caractère intime de cette pièce permet à l'auditeur de participer à l'affliction qui affecte la famille des Capulets. [...]
[...] Le public, immobile, les voit passer devant eux. Suit ensuite la scène d'amour Il s'agit d'un adagio (la croche vaut 88 pulsations par minutes : une mesure de ce mouvement équivaut à un peu plus que deux du mouvement précédent Berlioz commence ici encore par invoquer la nuit par de longues notes tenues jouées très doucement. Les rôles des deux amoureux sont tenus pas les différents instruments de l'orchestre. Un véritable dialogue entre les deux amants s'engage ici. P.149 : thème de la scène d'amour : La passion réside véritablement dans cette scène d'amour. [...]
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