Deux nouvelles familles d'instruments apparurent en Italie pendant la Renaissance, elles descendaient toutes deux d'instruments primitifs de Moyen-âge. La première était celle des violes –XIVe -, et la seconde, qui apparut au siècle suivant, était celle des violons. Le violon n'était pas un perfectionnement de la viole mais une conception tardive inspirée des mêmes sources. Les compositeurs écrivirent des compositions pour les deux sortes d'instrument, mais la famille des violons, au son plus riche et plus puissant, triompha finalement. Nous ne savons pas qui exactement a inventé le violon : c'est Andrea Amati qui fonda, en tout cas, la grande école des luthiers de Crémons. Amati mourut en 1580 environ; en 150 ans à peu près, ses descendants et ses élèves, en particulier Antonio Stradivarius et Giuseppe Guarnerius, amenèrent l'art du luthier à un niveau si extraordinairement élevé que ce n'est qu'aujourd'hui, 250 ans après, qu'on espère l'égaler ou le surpasser.
Le Violon, comme ses deux parents de plus grandes dimensions et aux sons plus graves, l'alto et le violoncelle, est essentiellement un ensemble de cordes montées sur une caisse en bois contenant un volume d'air presque clos. Une quantité minime de l'énergie produite par les vibrations engendrées par l'archet sur les cordes est transférée à la caisse et au volume d'air qui vibre à la même fréquence que les cordes.
[...] Par exemple, une de ces techniques se nomme le vibrato: le doigt de la main gauche ondule légèrement pour faire vibrer la note et enrichir la sonorité. Figure 16 : L'amplitude d'un son en vibrato Sa Durée est mesurée sur l'axe des ordonnées Son intensité sur l'axe des abscisses L'analyse de la durée et de l'intensité nous permet de visualiser l'enveloppe du son. Celle-ci est modifiée, ce qui nous permet d'en déduire que le vibrato a une influence sur le timbre de l'instrument. [...]
[...] L'espacement est régulier, et donc harmonieux. Pour un mauvais violon, les résonances fondamentales du bois et de l'air sont séparées parfois jusque 12 demi-tons (soit une octave). Dans la courbe de droite, le bois mal travaillé ne contribue même pas à renforcer la résonance. Il existe souvent un autre pic d'intensité, une octave sous la résonance fondamentale du bois. Ce sous-harmonique, illustré par le point gris, renforce les notes graves du violon, car lorsqu' un harmonique est renforcé, l'oreille perçoit le son global avec une intensité plus élevée. [...]
[...] Ainsi, l'accord que constituent les quatre cordes du violon peut être modifié en changeant la tension de chaque corde. Généralement, la tension des quatre cordes d'un violon bien accordé atteint environ 25kg. Avec une même corde, on peut obtenir des sons de hauteurs différentes en modifiant la longueur de la corde pouvant vibrer. En effet, d'après la formule énoncée, Si la longueur L de la corde diminue, la fréquence fn augmente. Pour modifier la longueur, le violoniste plaque la corde contre le manche de son violon. [...]
[...] La mèche de l'archet d'une largeur d'environ un centimètre est posée sur la corde. Le point de contact se situe au centre de la mèche. Dans cette position, la vitesse relative des deux corps est nulle et la corde colle à l'archet. Lorsque l'on tire l'archet, la corde suit le mouvement de celui-ci jusqu'à ce que sa force de rappel élastique dépasse le coefficient de frottement de la colophane. La corde décroche alors brutalement et sa vitesse, initialement grande, diminue rapidement jusqu'à s'annuler. [...]
[...] La Conception de l'instrument et ses caractéristiques ont donc une influence nette sur le timbre. Un Bon Violon Ne Fait Pas Un Bon Joueur Ainsi, la position et le jeu de l'instrumentaliste influent sur le timbre du son produit par le violon. En effet, le schéma ci-dessous met en évidence l'évolution de la force maximale et minimale de l'archet par rapport à la distance au chevalet, pour une vitesse d'archet constante de 20cm/s. Nous constatons que plus la distance au chevalet n'est grande, plus la gamme des forces pouvant être exercées est large. [...]
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