Orchestre, symphonique, survivant, Varsovie, Schoenberg
Composée en 1947, cette œuvre est écrite pour orchestre symphonique, un récitant et un chœur d'hommes. Elle peut durer 7-8 minutes environ.
Elle a été composée sur la base du témoignage d'un survivant des camps de concentration de Varsovie. Schoenberg étant lui-même Juif, il a dû quitter l'Autriche en 1933 et s'installer en Amérique : ce sujet l'a donc particulièrement touché et il a décidé d'en faire une œuvre musicale.
[...] On peut penser au développement du cubisme et de l'art abstrait en peinture par exemple. Aujourd'hui encore, la musique atonale garde une place de choix au sein des compositions de musique savante ( elle est devenue « standard » En revanche, dans le domaine populaire elle est délaissée car elle est encore trop innovante ( elle choque le peuple sauf dans la musique de films où elle est souvent utilisée pour des scènes angoissantes Cette œuvre appartient au courant Expressionniste. [...]
[...] Enfin, nous verrons son impact sur l'auditoire. I. Analyse musicale : Ce que l'on entend 1. Une volonté de rupture Plusieurs aspects frappent l'auditeur dès la première écoute car ils montrent une volonté de rupture ( = changement de style ) de la part du compositeur par rapport à ce qu'il a pu faire : Le « langage » utilisé est celui de la musique Atonale : système inventé par Schoenberg pour renouveler la création musicale. Tous les « codes » sont cassés. [...]
[...] Un survivant de Varsovie ( 1947 ) Introduction : Composée en 1947, cette œuvre est écrite pour orchestre symphonique, un récitant et un chœur d'hommes. Elle peut durer 7-8 minutes environ. Elle a été composée sur la base du témoignage d'un survivant des camps de concentration de Varsovie. Schoenberg étant lui-même Juif, il a dû quitter l'Autriche en 1933 et s'installer en Amérique : ce sujet l'a donc particulièrement touché et il a décidé d'en faire une œuvre musicale. Le narrateur, laissé pour mort par la garde allemande après avoir été battu à coups de crosse de fusil, explique comment il assiste à l'ultime prière de plusieurs Juifs devant se compter avant d'entrer dans les chambres à gaz. [...]
[...] Il est certain qu'une telle musique ne puisse pas être jolie et délicate. Que l'on apprécie ou non, on ne peut pas rester insensible : on ressent de très fortes émotions. Créer de telles œuvres, qu'elles soient littéraires, picturales, plastiques, musicales permet tout d'abord de se souvenir et de transmettre cette mémoire aux générations qui n'ont pas vécu les faits, en hommage à toutes les victimes. Mais elle est aussi une manière de se protéger car se rappeler c'est une manière d'éviter de recommencer. [...]
[...] Le ressenti : Ce que l'on ressent Ce que l'on ressent à la première écoute : c'est une sensation de violence, d'angoisse, de malaise, ou bien d'inquiétude. Les dissonances se font nombreuses, le chant est presque parlé, cela accentue la confusion, le désordre. On a très rapidement l'impression d'être perdu, largué par la chanson. Conclusion : « Un survivant de Varsovie » nous montre l'attitude d'engagement social, historique et religieux de Schoenberg face aux évènements. Dans cette œuvre, la musique n'a aucune raison d'exister sans le texte. [...]
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