Le texte dont nous allons vous parler, intitulé « Des postures musiciennes » et tiré de la revue Ethnologie française, est écrit par Lothaire Mabru, ethnologue et musicien, Maître de Conférence à l'Université Michel Montaigne de Bordeaux. Il s'est intéressé aux thématiques suivantes : le corps dans la musique, la transmission du savoir, l'anthropologie de la musique, l'organologie et l'histoire de l'ethnomusicologie.
Dans ce texte, Lothaire Mabru va nous permettre de comprendre en quoi la musique, au même titre que toutes les inventions humaines, repose sur la technique.
Comme nous avons pu le voir en cours, l'être humain est caractérisé par sa faculté de fabrication de techniques. La réalisation de la musique tient donc à l'élaboration de techniques permettant aujourd'hui encore la réalisation d'objets desquels nous parvenons à extraire des sons travaillés.
Les commencements de la musique ne sont pas connus.
Selon les mythes anciens, la musique aurait une origine divine. Toutefois, l'ethnomusicologie considère que l'origine de la musique viendrait du désir d'imiter les cris des animaux (notamment ceux des oiseaux) ainsi que les sons de la voix humaine. Les premiers instruments de musique retrouvés datent du paléolithique, cependant, le concept de musique, telle qu'elle est connue aujourd'hui en Occident, remonte à l'Antiquité grecque et aux civilisations du Proche et Moyen Orient.
[...] Leur technique musicale se rapporte donc à celle des ménétriers, violon contre la poitrine, marquant ainsi leur différence avec les violonistes d'orchestre symphonique. L'harmonie visuelle est également moins rigide que chez les violonistes classiques : il n'y a pas de tenue vestimentaire imposée, et surtout, le corps bouge dans son ensemble. Toutefois, aujourd'hui, la technique musicale du violoniste traditionnel évolue car ils cherchent à présent à se rapprocher de la norme dans la tenue du violon, étant donné que leur technique a amené à la remise en cause de la légitimité de la musique traditionnelle. [...]
[...] Présentation des postures musiciennes du violoniste La posture du violoniste diffère selon qu'il joue un répertoire classique, traditionnel ou baroque. Les violonistes classiques (encore appelés violonistes d'orchestre symphonique) ont une posture conventionnelle Est appelée posture conventionnelle le fait de jouer assis, le corps bien droit, habillé de façon identique au reste de l'orchestre et de tenir le violon à l'horizontale, en étau entre la clavicule et le menton. (Historiquement, cette posture est apparue au 18ème siècle au car 16ème siècle le violon, tenu contre la poitrine, accompagnait les festivités mais n'était pas considéré comme une activité noble. [...]
[...] Il ressort de cette étude les mêmes observations que celles faites par Lothaire Mabru, expliquant que la technique, passant par un apprentissage rigoureux, est chargée de modifier le corps, afin de répondre à une norme. De même, il explique que, bien qu'elle ne soit pas naturelle, la modification de la tenue posturale a pour but d'obtenir un meilleur rendement du corps. Le corps, comme le dit Mauss, est le premier instrument de l'Homme, toutefois, la technique peut aussi modifier le corps négativement. [...]
[...] Il est possible d'observer cette tendance à travers l'exemple de la chirurgie esthétique, ou encore de la scarification, des implants, etc . Conclusion du sujet Pour conclure le sujet il est possible de dire que la mise en pratique d'une technique impose une modification du corps afin de répondre à une norme, comme c'est le cas dans le domaine de la musique où Jouer d'un instrument, c'est toujours plier son corps à l'exigence d'une machine, lui imposer une forme particulière Cependant, il faut noter que la technique peut avoir une influence aussi bien positive que négative sur le corps humain mais que l'Homme étant l'inventeur de la technique, c'est à lui d'en avoir conscience. [...]
[...] Ces différences et similitudes entre la pratique de la musique classique, traditionnelle et baroque sont expliquées par l'auteur à travers une analyse de type sociologique. Chez les violonistes d'orchestre symphonique, un travail important est réalisé sur le corps pour répondre à la norme posturale. La beauté du geste, passant par la synchronisation des violonistes dans leur posture et dans leurs mouvements de jeu, conduit à une prédominance du collectif sur l'individu. Les violonistes classiques doivent adopter un comportement de groupe à tous les niveaux : posture, tenue du violon, tenue vestimentaire et gestuelle identiques. [...]
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