La France a vu l'éclosion de la musique sous ses formes primitives : chant grégorien, chanson, ébauche de l'art théâtral, polyphonie dont le contrepoint lui servira de base.
Une des premières écoles qui aient acquis une grande renommée est au XII° Siècle celle de Paris, fondée par Léonin, Maître de chapelle de Notre-Dame.
Les efforts des compositeurs donnent déjà de bons résultats. On superpose les mélodies; on les reproduit à la quinte, mais on pousse la hardiesse jusqu'à introduire dans le même morceau une seconde mélodie qui suit un mouvement contraire à celui de la précédente; tour à tour, les notes des deux mélodies se font entendre à l'intervalle initial d'une quarte, dune quinte ou d'une octave.
Les consonances de tierces seront pratiquées vers le XIII° Siècle et s'intituleront "Faux Bourdon". Maître Pierre dit Pérotin le Grand perfectionne cet art. Il est le premier compositeur à écrire à trois et quatre voix superposées.
[...] Le mode ecclésiastique est le mode Mixolydien (sol) authente (composé d'un ambitus de 12e). Le rythme caractéristique de ce motet est le 6e mode (Tribraque). En ce qui concerne le traitement des trois voix, il est différent que le précédent. La teneur et le duplum sont liés tandis que le triplum est soliste. La teneur et le duplum ont un rythme très proche et leurs mélodies se croisent tandis que le triplum a un rythme plus décomposé et chante plus de paroles. [...]
[...] Les parties des motets sont séparées dans des colonnes : à gauche, le triplum, à droite le motetus, en dessous le ténor, mais toujours de telle sorte que ces parties se trouvent sur la même page. Analyse d'un motet Le Motet est la forme de musique polyphonique de l'Ars Antiqua la plus utilisée. De ce fait, nous analyserons deux motets composés par Gris de Paris (compositeur du XIIIe siècle). Nous sommes en présence de deux motets écrits pour trois voix (Triplum, Duplum, Tenor). Le premier motet est un Alléluia écrit en langue latine ; ce motet est donc religieux. Néanmoins, le second motet est écrit en français ; il est donc profane. [...]
[...] Enfin, on trouve de très nombreux motets profanes (Motet enté) et certains trouvères n'hésiteront pas à utiliser le jeu de la polyphonie : Robert de Reims, Richard de Fournival. Adam de la Halle introduira même le principe du conduit dans la musique courtoise avec ses rondeaux à trois voix. L'Ars Antiqua est caractérisée par le développement du hoquet. Le hoquet est décrit comme un découpage rythmique des voix. Celles-ci alternent de façon à ce qu'il y en ait toujours une sur un lence quand l'autre chante. [...]
[...] On lui doit des organa triples, quadruples et des conduits. Enfin, hors de Paris, le grand maître se nomme Adam de la Halle, trouvère français, étudiant à l'université de Paris en 1269 cultivera la monodie et la polyphonie. Compositeurs et théoriciens de l'Ars Antiqua Jean de Garlande, vers 1190-1272, Paris, De mensurabili musica. Francon de Cologne, Ars cantus mensurabilis, vers 1280. Jérôme de Moravie, 2e moitié du XIIIe s., Paris, écrivit un grand traité suivi d'un supplément. Anonyme IV, après 1272, Angleterre, De mensuris et discantu. [...]
[...] Les maîtres Les modes rythmiques (d'abord deux, puis six) régissent cette musique à plusieurs voix. La notation préfranconienne ou pérotinienne est en usage entre 1175 et 1225; la notation franconienne lui succédera. L'évolution est très nette, dans le sens de l'imprécision vers la précision, à partir des manuscrits de Wolfenbüttel, de Florence Les renseignements sont fournis par les traités, entre autres ceux de Jean de Garlande, de Lambert, de l'Anonyme IV, de l'Anonyme VII, qui fournissent de précieuses indications concernant la notation : valeurs (relatives) des notes, silences ligatures, notes d'ornement, théorie modale, et à la pratique du déchant Ce système complexe sera perfectionné par Pierre de La Croix, Philippe de Vitry à l'époque de L'Ars Nova. [...]
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