Les instruments de musique traditionnelle au Japon

Résumé du document

Présentation des quatre principaux instruments utilisés dans la musique traditionnelle japonaise : koto, biwa, shakuhachi et shamisen, à travers une description technique de chaque instrument, l'histoire de leur apparition dans la musique japonaise et une explication des différents styles de musique dans lesquels ils étaient employés.

Extraits

[...] Il est concurrencé au XVIIème siècle par l'apparition de styles musicaux joués au shamisen ou au koto, dont les inspirations plus terre à terre correspondent mieux que les préoccupations religieuses ou morales du heikyoku à la société de l'époque. Enfin, la dissolution de la corporation des moines aveugles sous Meiji entraîne sa disparition. L'instrument du heike-biwa serait un mélange entre le gaku-biwa et le biwa du chikuzen-môsô. Ces deux types de biwa étaient justement ceux que possédaient Yukinaga et Jôbutsu, deux des créateurs du heikyoku. Ce biwa est plus petit que le gaku-biwa, mais se joue avec un plectre plus grand. Le satsuma-biwa. [...]

[...] Après une grande période d'essor au XIIIème siècle, il met du temps à partir du Xvème siècle pour parvenir à s'intégrer dans la nouvelle société. En effet, celle-ci étant basée sur la domination de la classe militaire, il ne bénéficie plus de la protection de la famille impériale. Commence alors pour lui une époque de conservation. Ce n'est qu'après les guerres de la politique impérialiste de Meiji qu'on constate un regain d'intérêt pour le shômyô. Les instruments du shômyô sont en général des instruments à percussion qui marquent le début et la fin d'un texte chanté ou récité. [...]

[...] C'est d'ailleurs lui qui est directement à l'origine du shakuhachi actuel. Le shakuhachi au Japon subit donc une évolution au cours des siècles : apparu en tant que gagaku-shakuhachi au VIIIème siècle, il réapparaît au XIIIème siècle, pour devenir le hitoyogiri-shakuhachi au XVème siècle. Enfin, il se modifie encore au XVIIème siècle : c'est le fuke-shakuhachi. Seul shakuhachi à rester à part : le ten-puku. Son origine est discutée : il a pu être importé de Corée ou peut-être est-ce une conséquence d'une modification du hitoyogiri. [...]

[...] Le ten-puku n'a pas ou peu laissé de répertoire traditionnel, et est toujours resté un instrument folklorique du sud du Japon seulement. Le fuke-shakuhachi. L'origine de la secte Fuke (bouddhisme zen) est assez sombre, car plus ou moins inventée. En effet, elle a été créée à la base par des rônin, et n'avait donc aucune légitimité, ni religieuse ni gouvernementale. Cependant, le gouvernement des Tokugawa décide de la placer sous sa protection, et l'intègre dans le système gouvernemental, afin d'éviter en réalité un regroupement de rônin ou de vagabonds sans activité professionnelle, qui pourraient échapper à son contrôle. [...]

[...] Le kabuki Le kabuki est un spectacle composé de trois éléments : musique, danse et jeu scénique. Il s'est développé dans la classe populaire au moment où le nô est devenu un spectacle de la classe militaire (XVIIème siècle). Au début, il a exploité les chants et danses populaires du XVIème siècle. Il a été créé par Okuni, prêtresse du temple d'Izumo, au début du XVIIème siècle. Le kabuki est à la base un spectacle de femmes, même si par la suite, elles ont été interdites et remplacées par des acteurs masculins. [...]