Au cours des siècles la flûte à bec a beaucoup évolué, dans sa facture comme dans sa technique de jeu. À l'époque de la Renaissance elle était surtout utilisée en ensemble et se fabriquait le plus souvent en familles –appelées consorts - de différentes tailles (en opposition au Broken Consort qui mêlait plusieurs sortes d'instruments).
Ces flûtes étaient construites d'une seule pièce : comme il n'était pas possible de les accorder, elles étaient plutôt faites pour jouer entre elles. Il a été retrouvé dans les inventaires des consorts complets qui appartenaient à la cour du roi et qui étaient mis à la disposition des musiciens. Il était courant que ces flûtes de consorts soient accordées sur l'orgue local.
À partir du XVIIe siècle, un changement important s'opère : la flûte à bec devient un instrument soliste. Même dans la peinture, il est possible de remarquer que très peu de tableaux du XVIIe représentent plusieurs flûtistes à bec jouant ensemble. C'est en tant qu'instrument soliste que la flûte à bec prédominait.
[...] Dans toutes les peintures néerlandaises, le flûtiste apparaît seul au milieu de natures mortes ou jouant avec d'autres instruments tels que le violon ou le luth. C'est la naissance d'un style nouveau, en opposition à l'écriture musicale de la Renaissance. L'évolution consiste à utiliser de plus en plus le contrepoint : l'écriture se fait horizontale et l'harmonie se constitue à partir des intervalles mélodiques ainsi que par le cheminement des différentes voix. Cela n'exclut cependant pas l'apparition de dissonances qui sont utilisées en tant que "facteur d'émotion". [...]
[...] Il s'agit d'une flûte à bec en ré qui permet de converser avec le traverso et même d'en jouer son répertoire. L'originale flûte de voix était peut-être une ténor accordée à un diapason très haut plutôt qu'une véritable flûte de voix qui était, à cette époque, différente des autres flûtes à bec. Mais aujourd'hui les flûtes de voix sont souvent utilisées pour jouer à la hauteur réelle la musique écrite pour la flûte traversière sans avoir à transposer. L'époque pré-baroque est ainsi la transition entre Renaissance et Baroque, entre harmonie et émotion. [...]
[...] Cela constitue une étape importante dans le développement de la flûte à bec comme instrument soliste. La flûte à bec pré-baroque Les flûtes de cette période se caractérisent par une perce assez large et légèrement conique, il existe deux principaux modèles: Les flutes à bec pré-baroques réalisées d'après Haka La flûte originale de Richard Haka est conservée à l'Université d'Edimbourg. On trouve le plus fréquemment la flûte soprano en ut, appelée handfluyt ou flûte Van Eyck car elle convient particulièrement à la musique de Jakob Van Eyck ainsi qu'au répertoire italien du 17e siècle. [...]
[...] Ce principe permet donc deux choses : d'une part la construction d'instruments plus courts pour un diapason donné et d'autre part, la diminution de la taille des trous. Ces deux conditions donnent au musicien la possibilité de jouer avec davantage de virtuosité. Ce type de perce a toutefois un inconvénient : sa conicité est insuffisante pour permettre la réalisation de grandes flûtes. Une flûte ténor construite de cette façon serait inconfortable à jouer en raison de sa longueur et de l'écartement des trous. Il en existe cependant une d'après un instrument anonyme italien. [...]
[...] La flûte à bec au XVIIe siècle - évolution de l'instrument et de son répertoire Au cours des siècles la flûte à bec a beaucoup évolué, dans sa facture comme dans sa technique de jeu. A l'époque de la Renaissance elle était surtout utilisée en ensemble et se fabriquait le plus souvent en familles –appelées consorts- de différentes tailles (en opposition au Broken Consort qui mêlait plusieurs sortes d'instruments). Ces flûtes étaient construites d'une seule pièce : comme il n'était pas possible de les accorder, elles étaient plutôt faites pour jouer entre elles. [...]
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