Stimulation physique et mentale du spectateur, représentation théâtrale, entretien d'un spectateur, To Come de Mette Ingvartsen, relation de l'intime, réaction du spectateur, perception, processus fictionnel, représentation de l'érotisme, Seven Pleasures
Dans notre exposé sur l'ouvrage "Figures de l'attention. Cinq essais sur la spatialité en danse de Julie Perrin", nous sentions une question qui restait encore en suspens : nous avions besoin de savoir si l'interaction interprétative du spectateur se faisait par projection psychologique sur l'oeuvre... Dans ce questionnement, nous n'avions pas assez mis en avant la dimension du ressenti. Des lectures supplémentaires ont également donné envie d'approfondir la question. Le questionnement a donc évolué en se demandant si la relation n'était pas dans une réciprocité et si cette réciprocité ne pouvait pas devenir le fruit d'une relation proche de l'intime. Cette relation de l'intime serait-elle invocatrice de pulsions ? D'envies ?
[...] Le but étant de mettre en confiance dans les premières questions. A. Ordre des questions Qu'attendiez-vous de ce spectacle ? Aviez-vous une idée de ce que vous alliez voir ? Est-ce que ça correspondait à vos attentes ? Qu'avez-vous ressenti face au premier tableau ? Qu'est-ce que ça vous fait de voir un orgasme sur scène ? Qu'en est-il du tableau à la fin ? Quand tous ces corps se mettent à danser ? Quel a été votre rapport à ce que vous voyiez ? [...]
[...] Un théâtre qui agirait comme la peste, par contamination, pas enivrement, par analogie, par magie[6] . Eugène Ionesco dit également : « Il faut aller au théâtre comme on va à un match de football, de boxe, de tennis. »[7] La représentation devient une relation organique à distance, une relation qui se rapproche d'une attention sensible. Dans ce sens, il convient de garder à l'esprit que « le corps du spectateur est une réalité biologique et psychologique qui fait partie de la situation artistique »[8]. [...]
[...] À travers le prisme de son histoire personnelle, le spectateur donne un sens à ce qu'il voit. En fonction de son genre, de son âge ou de sa culture, chacun percevra la chose représentée différemment. Michel Bernard explique également que percevoir un corps est déjà une histoire à se raconter. Ces sensations sont celles qui vont déclencher la fiction. Participant il y a quelques années à un workshop nommé Théâtre et post- pornographie avec des artistes professionnels et encadré par Guillaume Doucet, nous nous sommes vraiment penchés sur la question de la représentation de l'acte sexuel sur scène et de la mise en scène de l'érotisme. [...]
[...] Gennevilliers, nov-dec - Julie PERRIN, Figures de l'attention. Cinq essais sur la spatialité en danse, Presses du Réel, Dijon - Antonin ARTAUD, Le théâtre et son double, Paris, Folio, Folios essais - Eugène IONESCO, Note et contre-notes, Paris, Gallimard, Folios essais - Catherine GRAHAM, « Corps à corps. La communication acteur spectateur ». L'Annuaire théâtral, n° p. 31–38 - Serge PROUST, « La domestication du corps du spectateur », Rites et rythmes de l'œuvre II, textes réunis par Dutheil-Pessin Pessin Ancel Paris, L'Harmattan p. [...]
[...] Moi je me dis que chacun peut vivre sa sexualité indépendamment des injonctions sociales . C'est comme ça que j'ai reçu le message principalement. Conclusion Nous pouvons considérer que l'entretien s'est bien déroulé selon notre grille et les enjeux de nos questions. On peut constater que l'interlocuteur a libéré sa parole au fil des questionnements, il se sentait de plus en plus familier et davantage enclin à rentrer dans des détails liés à l'intime. Sa vision même du propos du spectacle se modifiait au fil de l'échange. [...]
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