Enquête sociologique sur le geste musical et son apprentissage. A travers divers entretiens et rencontres l'étude s'attarde à expliquer comment s'acquiert le geste musical.
[...] Mais l'objet de notre étude n'est pas de classer les styles musicaux ou les instruments en fonction de leur classe ou société d'appartenance. Il s'agit plus ici de rendre compte de la diversité des techniques corporelles et des usages sociaux du corps au sein des pratiques musicales pour tenter d'expliquer ce qui constitue la base d'une différenciation entre celles ci qui prend forme lors de l'apprentissage. Avant même d'émettre quelques hypothèses, de commencer les recherches ou de se lancer dans un véritable travail d'enquête, il convient d'apporter quelque précision sur notre objet d'étude, sur sa définition et sur sa pertinence même. [...]
[...] Toutes ces recherches nous conduisent sur la voie d'une problématique de plus en plus précise. Mais notre étude se veut plus compréhensive que démonstrative et l'objet serait ici d'une part de saisir la diversité des pratiques et d'autre part d'essayer de comprendre les logiques de distinction qui se perpétuent dans l'inconscient social Notre problématique peut alors se résumer ainsi : En quoi et à quelle degrés l'apprentissage des techniques corporelles et des gestes musicaux est il influencé par l'appartenance à une culture de classe ? [...]
[...] Ce travail peut en revanche être qualifié d'improductif autant que celui des étudiants puisqu'il n'est qu'apprentissage personnel. Lors de cet apprentissage scolaire ou musical, le rapport au corps ou à l'esprit est particulièrement intime, il devient cependant plus communautaire lors du partage des notes ou des idées au sein d'un groupe, et peu devenir exo timiste lorsque le musicien, l'intellectuel ou le sportif devient médiatique, surexposé et confronter à incarner symboliquement ce qu'on nomme par l'expression paradoxale, une personne publique Toute cette évolution des rapports au corps lors du passage de l'enseignement de la musique à sa pratique, correspond à un ensemble de configurations, (au sens Eliassien du terme)[9], c'est à dire un ensemble d'activités, de pratiques historiquement et socialement situées, faire de la musique a alors pour sens faire de la musique, parce qu'il existe des positions sociales de musiciens. [...]
[...] Attention, il faut ajouter et affirmer qu'il n'y a ni déterminismes ni mécanismes dans les modes de reproduction et de transmission ; C'est pourquoi selon différents facteurs, les personnes recevant une éducation ou un héritage culturel approuveront, attesteront ou au contraire refuseront et contesteront ce qu'on essaye de leur transmettre. Voilà pourquoi on entend parfois certains fils de bonne famille crier haut et fort leur mécontentement en essayant d'échapper à leur conditions Au contraire on voit aussi des personnes issues de milieux populaires s'imposer socialement. C'est ce qui fait que les sociétés vivent et évoluent. Malgré ces exceptions on peut sans trop de risques prétendre que l'homme fait la culture autant que la culture fait l'homme. [...]
[...] Thomas Ferenczi une rupture décisive le monde Tout au moins pour la France. Le festival de Montréal rassemble lui plus de vingt mille adeptes Le terme anglophone est jam sessions ; 3 Howard s Becker Outsiders sociologie de la déviance 1963, traduction française metailé Charles Mingus moins qu'un chien récit recueillit par Neil King parenthèse 1973 Monique Brandily : Introduction aux musiques Africaines, cité de la musique Actes Sud 1997 [5]Page 173 : opus cité page 4 Toutes les citations non notées en bas de page sont extraites de l'entretien. [...]
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