Avant l'arrivée d'Adolphe APPIA, le chaos visuel l'emporte, la surcharge décorative règne, l'accumulation de détails pseudo-archéologiques disperse l'attention, écrase l'impression d'ensemble et le drame lui-même. L'acteur paraît un intrus auquel l'espace scénique n'est pas vraiment destiné. La scène est une cage à mirages où chanteurs et comédiens vivent d'un oxygène raréfié.
[...] Mais il est aussi profondément expressif comme le dit Jaques Dalcroze "émotif" : non seulement parce Appia imagine comme une hiérarchie des plans en profondeurs. Il anime l'espace au grès d'une lumière mobile et changeante. Marqué par la rythmique, Appia le restera jusqu'à la fin de sa vie. Car elle lui avait ouvert un nouveau rapport au public. Dans le domaine plastique, les dessins, il y a une véritable épuration, il ôte tous les éléments réalistes au profit de jeu de volume qui mettent en valeur les corps humain au service de la musique. [...]
[...] "Tous les mouvements corporels, marche et attitude ont été étudiés non seulement sur la surface plane, telle que le plancher de la scène, mais sur des plans différents, sur des inclinaisons différentes, de terrains divers [ de façon que le corps d'adapte facilement à toutes les conditions matérielles dictées par l'action et puissent imposer au peintre la conception et réalisation du décor." Les espaces rythmiques "Le rythme base de toute musique et de tout mouvement du corps humain, dans l'espace, est également la base de la réalisation scénique Il a fallut un temps d'incubation a A. APPIA, car le mouvement corporel musical ne trouvait pas encore d'écho dans l'espace. A la suite de la représentation de Dalcroze à la quelle assiste Appia, il commence à composer des espaces scéniques destinés aux évolutions rythmiques. Appia insiste pour que J. Dalcroze se procure un escalier, et des obstacles pour augmenter la concentration des élèves. [...]
[...] Dalcroze avant sa rencontre avec Adolphe APPIA ne se préoccupe pas du coté artistique, qu'il ne découvrira qu'avec celui-ci. Le rythme au théâtre Au théâtre l'idée d'unifier le verbe, le geste, et la musique c'est que le mouvement corporel, sonores, l'élément musical et l'élément plastique soient étroitement liés, unis. Aujourd'hui ce n'est pas du tout le cas. Le mouvement corporel comprend aussi, l'arrêt du mouvement, la marche, l'attitude, la fonction musculaire, et l'état nerveux. Alors que l'expression verbale, l'interprétation poétique du texte demande des gestes précis et définitifs, l'expression musicale, qui constitue l'atmosphère que l'œuvre théâtrale, exige également de l'acteur un état corporel de soumission absolue au rythme qui la réalise. [...]
[...] Bablet-Hahn ; introd. générale par Denis Bablet ; [publ. par la] Société suisse du théâtre. II, 1895-1905 Tome II Oeuvres complètes / Adolphe Appia ; éd. élaborée et commentée par Marie-L. Bablet-Hahn ; introd. générale par Denis Bablet ; [publ. par la] Société suisse du théâtre. III, 1906-1921 Tome IV Oeuvres complètes / Adolphe Appia ; éd. élaborée et commentée par Marie-L. [...]
[...] L'acteur paraît un intrus auquel l'espace scénique n'est pas vraiment destiné. La scène est une cage à mirages où chanteurs et comédiens vivent d'un oxygène raréfié. Découverte de la rythmique En mai 1906 Adolphe Appia assiste à une démonstration publique de "gymnastique rythmique" par Jaques DALCROZE : (cf. annexe) "la musique doit libérer le corps en lui imposant une discipline. Jaques Dalcorze Professeur d'harmonie théorique au conservatoire, puis de solfège supérieur. Et en parallèle il compose des chansons populaires. En 1889 il rencontre Matthias LUSSY qui travail sur le rythme musical et le met sur la voie de ses recherches. [...]
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