Ludvig van Beethoven peut-être défini comme un artiste complexe, difficile à comprendre et à analyser. Ce génie hors du commun, encore plus exceptionnel étant donné qu'il a été touché très jeune de surdité, a toujours ressenti un besoin gigantesque de faire de la musique. Nous pouvons décrire plusieurs aspects de Beethoven selon différentes époques de sa vie.
[...] Cependant, nous en venons très vite à découvrir un Beethoven se révélant comme humaniste. Il a été un grand militant pour la liberté, les droits de l'homme et le progrès social. Il n'a composé qu'un seul opéra : Fidelio (1804). Cette oeuvre est l'histoire d'une femme qui se déguise en homme pour rejoindre son mari, emprisonné à tort. Beethoven décrit donc ici une situation qu'il estime inhumaine et il le fait en utilisant toute sa créativité. On retrouve dans cette oeuvre une preuve même de son humanisme, malgré l'échec de cette pièce auprès du public. [...]
[...] Sa surdité lui fait penser qu'il est un artiste frappé par un « mal irrémédiable ». Toute une partie de l'oeuvre de Beethoven est alors marquée par ce dramatise. Le tragique de Beethoven le plus radical se trouve dans ses oeuvres où sa surdité est ressentie comme un obstacle fatal à la communication avec autrui, avec la nature, comme une privation absolue du bonheur de l'écoute de la musique. Les oeuvres spécialement marquées par cette période tragique sont la 7e Sonate pour piano et violon, les 4e et 11e Quatuors ou encore Coriolan (1801-2). [...]
[...] Son style d'écriture pianistique montre aussi le côté « héroïque » de Beethoven. En 1804, la Sonate pour piano n°21 est d'une grande virtuosité notamment par sa complexité instrumentaliste. C'est d'ailleurs grâce à cet héroïsme que Beethoven va s'affirmer comme indépendant dans les années 1805 en s'affranchissant symboliquement du mécénat aristocratique. Il commence à composer sa Cinquième Symphonie et cherche à exprimer la lutte de l'homme contre son destin. Cependant, Beethoven va également traverser des années sombres pendant lesquelles il va se révéler être un poète. [...]
[...] Nous pouvons donc conclure que Beethoven était déjà un mythe de son vivant, ce que l'on peut appeler un compositeur « culte ». Il a traversé différents genres artistiques, des frontières culturelles et artistiques et a même été pendant un temps le symbole d'une génération et le signe d'une modernité sans cesse renouvelé. Dans l'histoire musicale, l'oeuvre de Beethoven représente une transition entre l'ère classique et l'ère romantique. Si les oeuvres de Beethoven sont autant appréciées, c'est également grâce à leur force émotionnelle. [...]
[...] Ce penchant pour la poésie se retrouve d'ailleurs dans certaines de ses oeuvres dont Mer calme et heureux voyage (opus 112) qui sont une cantate pour choeur et orchestre écrit en s'inspirant de deux poèmes de Johann Wolfgang Von Goethe. Nous pouvons enfin parler de Beethoven le romantique. Le romantisme est un courant de pensée reposant sur la bonté naturelle des gens et la passion. Il rejette les abus politiques et les conventions sociales. Le romantisme de Beethoven va apparaître dans toute sa musique. [...]
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