La perception de son propre corps varie d'une personne à une autre. On trouve donc autant de ressentis corporels que d'individus. Toutefois, il existe une certaine universalité de l'image globale que l'on a du corps. Ainsi, la plupart des gens n'ont que peu de connaissances en anatomie humaine, il est alors difficile de se figurer correctement notre organisme, cela étant en partie dû à la symbolisation morbide très commune du squelette. Notre société occidentale et notre culture influencent donc notre représentation du corps. En effet, les phénomènes de modes et la société de consommation soumettent notre corps à une véritable dictature des stéréotypes (...)
[...] Le courant électrique Pour introduire les cours, ce premier exercice semblait ridiculement simple et sans but. Il abordait pourtant des éléments clés de la conscience corporelle essentiels en danse. Tout d'abord la confiance en soi pour s'affirmer sous le regard des autres, oser rentrer dans le jeu. Ensuite, la question du contact avec des personnes non familières et enfin la détente nécessaire à la bonne transmission du message-pression. Le toucher de l'autre, le fait d'énoncer et d'entendre énoncer le prénom de sa voisine et le notre me paraissait nous toucher dans notre intimité. [...]
[...] Quand le mouvement devient-il danse ? Les actions quotidiennes ont un sens car elles sont codifiées par la société. Les mouvements en danse, eux, ne trouvent une signification que dans l'interprétation des émotions qu'ils véhiculent. Ainsi, les mouvements journaliers sortis de leur contexte et répétés perdent leur sens et devienne de la danse. Ils ne suggèrent plus un sens stéréotypé mais un mouvement neutre qui peut alors être réinterprété, réinvestis dans un sens propre au spectateur, il y a création d'une émotion. [...]
[...] Connaître son corps, c'est appréhender le monde. En effet, notre corps est un formidable outil de relation qui nous renseigne sur notre environnement grâce aux nombreuses afférences sensorielles qu'il est capable de recevoir et interpréter. Connaître son corps, c'est aussi se connaître soi car notre construction psychique s'étaye sur nos apprentissages moteurs par des interactions complexes. L'action aide l'intelligence à se construire, c'est ce que l'on appelle le développement psychomoteur. Enfin, connaître son corps c'est comprendre l'autre. C'est en prenant conscience de nos propres difficultés et de nos propres forces que l'on peut concevoir la complexité et la sensibilité de l'autre dans sa différence. [...]
[...] Ils forment un tout dans le dialogue tonique. Conclusion Toute personne qui n'écoute pas son corps et n'apprend pas à le faire ne dispose que d'un corps instrument, non investi dans toutes ses capacités. Cela se traduit au niveau tonico-émotionel par des mouvements dansés saccadés, dénués de toute émotion mis à part du stress, car enfermés dans une logique trop étroite. Sous le regard des autres on ébranle sa confiance en soi, il devient difficile de se détendre et d'être spontané. [...]
[...] Le poids, l'espace, le flux, le temps Nous avons expérimenté par nous-même ces notions par des improvisations à partir de différents thèmes : Chuter Repousser Secouer Effleurer Trouver un équilibre Et le piano qui nous accompagnait à chaque séance influençait nos mouvements par la lenteur, la rapidité, les notes graves ou aigues de sa musique, c'est-à-dire par l'émotion qu'il véhiculait et donc modifiait notre tonicité et nos sensations. Le guide et l'aveugle Les déplacements les yeux fermés, guidée par notre partenaire permettaient à la fois une plus grande aisance de mouvement car nous nous détachions du regard de l'autre et à la fois de tester notre confiance en l'autre. L'autre est-il fiable ? Peut-il me guider ? D'abord le contact était contenant, rassurant, une main sur la poitrine et l'autre sur le dos, puis le contact se faisait de plus en plus léger, des épaules jusqu'au hanches. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture