Cholly Atkins, éminent danseur noir, parlait ainsi des claquettes : "You not only have to sound good, you also have to look good" (il ne suffit pas d'avoir un bon rythme, il faut également avoir un bon style).
Rythme et mouvement sont les deux ingrédients majeurs des claquettes. Ils obéissent aux impératifs du genre de musique choisi et leur dosage nous donne une gamme très importante de styles possibles.
Tout au long de l'histoire des claquettes, nous nous trouvons face à deux cultures qui se révèleront être les sources majeures du développement de cet art: les danseurs irlandais (Irish solo step dance) / anglais (clog dance) et la danse des esclaves africains.
[...] Les claquettes d'aujourd'hui ont connu de nombreux changements et ont de multiples “ancêtres” qui font ce qu'elles sont de nos jours. Elles consistent à des rythmes syncopatés et exécutés par un travail de pied complexe, intégrant chaque partie du pied dans des chaussures spécialisées. Aujourd'hui, les claquettes continuent à évoluer en une tradition multiculturelle qui est aussi intergénérationnelle et multiraciale. Les claquettes ne sont plus considérées comme un seul divertissement, c'est une forme d'art dynamique qui englobe une gamme de styles éclectiques individuels. [...]
[...] S'en suit illico le Tap-Charleston. Une comédie musicale de 1924 introduit le Black Bottom, une danse qui met en pratique une frappe de derrière pendant qu'on sautille en avant et en arrière. Le Breakaway ou Lindy Hop naît à Harlem, dans le fameux cabaret "Savoy Ballroom" (uniquement voué à la danse et à la musique swing), dans le courant des années 1920, et puise son influence dans les danses tribales mais aussi le Charleston, le Black Bottom et bien sûr les claquettes. [...]
[...] Chaque claquettiste peut être reconnu par la frappe qu'il engendre. Les blancs qui savent danser se lancent dans le show-business naissant des Etats-Unis en se joignant à l'une des nombreuses troupes itinérantes. Les danses des esclaves sont adaptées au théâtre en 1828 dans le premier spectacle avec un noir qui danse: Thomas Rice. Dans le “Black Dance in America” de James Haskins, Jim Lowe est le premier nom mentionné comme étant l'influence du premier danseur à rythme c'est à dire William Henry Lane (ou Juba). [...]
[...] Il y eut donc une pratique secrète des rituels par la frappe des mains et des pieds pour se substituer à leurs véritables instruments de percussion. William Juba voyage jusqu'en Angleterre et a de nombreux “challenges” avec le champion des claquettes irlandais Jack Diamond, toujours victorieux. Il est l'un des premiers noirs à danser en solo avec des blancs. Un autre pionnier des claquettes est King Rastus Brown. Robert Bruden crée et chorégraphie un spectacle nommé “Cyndi`Ella” utilisant les claquettes et un narrateur. [...]
[...] Les équipes de danse les plus importantes de cette époque incluent: Slap and Happy (Harold Daniela et Leslie Irvin), Stump and Stumpy (James Cross et Harold Cromer). Le jazz devient le support naturel des claquettes. En effet, les techniques de claquettes sont très bien adaptées à la réalisation du swing requis par le jazz. Le jazz apporta une complexité rythmique plus poussée. La popularité grandissante des comédies musicales en 1925 amène la fusion des styles blanc et noir. Le responsable de cette fusion est un danseur noir Buddy Bradley qui chorégraphia plusieurs des revues et des comédies musicales dans les années 20. [...]
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