Chronique culturelle: "Suivront mille ans de calme" - Preljokaj

Thèmes abordés

Chronique, culturelle, suivront, mille, ans, calme, Preljokai

Résumé du document

Que je fus heureuse lorsqu'on m'offrit cette place pour assister à la nouvelle création d'Angelin Preljokaj. Qu'allait donc nous réserver le chorégraphe français, directeur artistique du Centre Chorégraphique National d'Aix-en-Provence, après un Blanche-Neige, en 2008, enchanteur, mais conventionnel ?
Sur le billet, il est simplement écrit « Création 2010 ». Le mystère est complet. Impatiente de découvrir de quoi traite cette fameuse création, je consulte une amie ayant assisté au spectacle, une semaine auparavant : selon ses informations, Preljokaj aurait établi un rapport avec l'Apocalypse de Saint Jean. Elle ne m'en a pas dit plus : à mon tour d'assister à la représentation.

Extraits

[...] La fin, après qu'un paroxysme est été atteint, arrive comme un soulagement, tant pour les danseurs, après environ 1H30 d'une danse physique, que pour le spectateur pris par les émotions. Bien heureusement, les danseurs sont accueillis par un tonnerre d'applaudissements, bien mérité. Ainsi, Suivront mille ans de calme Le plaisir d'assister à ce spectacle fut total, d'autant que je voue une véritable admiration pour le travail d'Angelin Preljokaj. Amateurs et amatrices de danse, si l'envie vous en prend, laissez vous emporter par l'univers de Preljokaj. Et si vous n'avez pas eu la chance d'obtenir des places, surveillez les projections dans les cinémas, vous ne regretterais pas le voyage ! [...]

[...] Initiée aux codes de cet art, je reconnais dès les premières minutes des emprunts à Merce Cunningham. S'étant formé à la danse avec ce grand monsieur de la danse d'avant-garde, et également décédé en 2009, Preljokaj réutilise certains codes, comme une gestuelle académique et très technique, dérivée de la danse classique et qui était propre à Cunningham. L'utilisation de plusieurs arts et la collaboration étaient également le propre du chorégraphe américain, qui s'associait régulièrement avec plasticiens, musiciens et autres artistes. [...]

[...] Les danseurs, grâce à une sincérité probante, montent et démontent le jeu des interactions humaines, inscrivant ainsi la chorégraphie dans une veine impressionniste. J'y vois clairement la peinture des mœurs modernes, qui s'exprime grâce au jeu théâtral des artistes, sur scène, qui révèle certaines thématiques de notre temps. Les danseurs jouent, prennent du plaisir, et m'offrent ainsi un pur moment de bonheur. De même, que musique et mise en scène, participent pleinement à me transporter dans l'univers moderne de Preljokaj : le décor, essentiellement composés d'objet de la vie courante, me renvoie à mes propres rituels quotidiens, et la musique transpose la modernité grâce à des sons électro/techno, symbole de la musique jeune actuelle. [...]

[...] Retour aux fondamentaux pour Preljokaj ! Vendredi 22 Octobre, Palais Chaillot, 20H30, la salle Jean Vilar est comble. Que je fus heureuse lorsqu'on m'offrit cette place pour assister à la nouvelle création d'Angelin Preljokaj. Qu'allait donc nous réserver le chorégraphe français, directeur artistique du Centre Chorégraphique National d'Aix-en-Provence, après un Blanche-Neige, en 2008, enchanteur, mais conventionnel ? Sur le billet, il est simplement écrit Création 2010 Le mystère est complet. Impatiente de découvrir de quoi traite cette fameuse création, je consulte une amie ayant assisté au spectacle, une semaine auparavant : selon ses informations, Preljokaj aurait établi un rapport avec l'Apocalypse de Saint Jean. [...]

[...] En pénétrant dans la salle, l'ouvreuse me fournit un dépliant, présentant les intentions du chorégraphe, à travers sa nouvelle création, qu'il a choisi de nommer : Suivront mille ans de calme. On peut également y lire une courte biographie des artistes ayant participé à l'élaboration de ce spectacle. Le chorégraphe français, grand adepte des collaborations, a choisi Subodh Gupta, artiste indien, pour réaliser la scénographie, Laurent Garnier, compositeur de musique techno/électro, élaborer la bande son, et Igor Chapurin, couturier russe, confectionner les costumes. [...]