Boris Vian naît le 10 mars 1920 à Ville d'Avray. Son père, Paul, est un jeune rentier cultivé et original. Boris est précoce, il fait de brillantes études : il passe en 1935 un bac latin-grec et en 1937 il rempile avec cette fois un bac de philosophie et mathématiques. Il rentre ensuite à l'Ecole Centrale des Arts et Manufactures
A 17 ans, il débute l'apprentissage de la trompette. Ses débuts sont modestes, il anime des « surprise-partie ». Néanmoins, il se passionne vite pour le Jazz et prend sa carte du Hot Club de France cette même année. L'anecdote dit qu'il courtisa Michelle Léglise, future Mme Vian, en lui relevant les paroles de standards jazz de l'époque, et en l'emmenant au « Pam Pam », obscure boîte de jazz.
Eté 1940 : la débâcle de l'armée française. Les Vian se réfugient à Cap Breton, dans une propriété appartenant à la famille, chez une vieille tante que Boris Vian détestera de tout son cœur, tant elle est inhospitalière (elle fait dormir toute la famille par terre, dans une salle infestée de puces), et surtout pro-nazie. La jeunesse dorée et désœuvrée comble l'ennui en donnant surprise-partie sur surprise-partie. Le jazz est bien sûr de la fête, mais il n'est alors uniquement prétexte pour Boris qu'à danser et multiplier les conquêtes !
[...] et la réponse que lui fit Vian : [ ] Là où, Marcassin velu, vous êtes réellement plus Khon que la lune (je pèse mes mots) c'est dans votre apostrophe sur Armstrong que selon vous nous (mystérieuse maffia) traiterions de gâteux. Armstrong et la bande sont ils morts ? C'est ça, la question à laquelle vous voulez qu'on réponde ? Et bien, je m'excuse, je vais vous parler littérature malgré votre mépris pour la culture [ Prenons Shakespeare. Il est mort, vous savez, Shakespeare. Mais il a laissé des choses. Des œuvres. [...]
[...] L'orchestre y fait danser l'armée américaine, en échange de quoi l'armée américaine nourrit l'orchestre. Vian et ses amis y imposent leur musique : en effet, Vian s'aperçoit vite que l'Amérique n'est pas du tout le pays des connaissances encyclopédiques en jazz. Les GIs avaient plutôt tendance à se complaire dans une inculture totale ! Ceux ci demandent tout le temps Besame mucho mais rien n'y fait, l'orchestre leur joue du Duke Ellington. L'orchestre s'affirme, il remporte le 17 novembre 1945 quatre coupes, un prix et le titre de champion international au tournoi amateur de Bruxelles. [...]
[...] La découverte du jazz : Boris Vian et les Zazous Boris Vian naît le 10 mars 1920 à Ville d'Avray. Son père, Paul, est un jeune rentier cultivé et original. Boris est précoce, il fait de brillantes études : il passe en 1935 un bac latin-grec et en 1937 il rempile avec cette fois un bac de philosophie et mathématiques. Il rentre ensuite à l'Ecole Centrale des Arts et Manufactures A 17 ans, il débute l'apprentissage de la trompette. Ses débuts sont modestes, il anime des surprise-partie Néanmoins, il se passionne vite pour le Jazz et prend sa carte du Hot Club de France cette même année. [...]
[...] Et Armstrong il peut jouer la Marseillaise au tuba demain matin sous les fenêtres à Vincent, se déculotter devant l'Arc de Triomphe, épouser Jaques Fath ou la Bégum, scier la colonne Vendôme avec une fourchette bleue et manger des huîtres tout nu en courant le long des Tuileries, il aura quand même gravé trois cents faces (au moins) inoubliables. Et ça, ça ne sera jamais mort. Si vous saviez lire, Marcassin Ah, si ! ! ! vous verriez peut-être que ce qu'on dit d'Armstrong, c'est qu'il n'a plus le même génie créateur, (ça s'use, un type qui travaille vous, marcassin, vous vivrez dix siècles) que jadis. Et maintenant, Marcassin, finissez-en vite avec notre canard de malheur, parce qu'en vérité, forcer un pauvre innocent comme moi à travailler aussi tard, c'est dégueulasse de votre part. [...]
[...] Ce fut à mon avis son principal apport au jazz. II- Apport de la pensée de Boris Vian au Jazz Un nouveau ton On a évoqué un peu plus haut l'énôôrme contribution de Vian à Jazz Hot Cette contribution, outre sa qualité, apporta au monde du jazz une fraîcheur qui lui faisait jusque là défaut. En effet, le ton de Vian était (et est toujours inimitable : dès le début, il fit preuve d'une impertinence toujours limite ainsi que d'une opiniâtreté à faire rougir de honte un Breton ou un Auvergnat. [...]
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