Autres arts, Le Boeuf sur le toit, Darius Milhaud, 1920, Tzigane, Maurice Ravel, 1924, caractère discordant, ballet, pièce pour violon et piano, rhapsodie de concert, orchestre, tonalité, espace sonore, virtuosité
Le Bœuf sur le toit est un ballet de Darius Milhaud créé en 1920. Celui-ci est alors nouveau membre du groupe des Six et compose cette œuvre à partir d'une pièce pour violon et piano pour un film de Charlie Chaplin. Tzigane a été composée en 1924 par Maurice Ravel. Il s'agit d'une rhapsodie de concert pour violon et orchestre. La forme très libre du genre donne une certaine liberté au composi-teur que l'on retrouve chez Milhaud et qui, à l'écoute, surprend et propose un caractère désordonné.
[...] Le Boeuf sur le toit (Darius Milhaud, 1920) et Tzigane (Maurice Ravel, 1924) : un caractère discordant Extraits de Le bœuf sur le toit (Milhaud) et de Tzigane (Ravel) Le Bœuf sur le toit est un ballet de Darius Milhaud créé en 1920. Celui-ci est alors nouveau membre du groupe des Six et compose cette œuvre à partir d'une pièce pour violon et piano pour un film de Charlie Chaplin. Tzigane a été composée en 1924 par Maurice Ravel. Il s'agit d'une rhapsodie de concert pour violon et orchestre. [...]
[...] Le bœuf sur le toit Dans ce premier tableau, on remarque une remise en question de la tonalité dans les deux extraits, qui avance le caractère désordonné. On remarque quand même une différence dans le moyen utilisé pour sortir de l'idée de tonalité installée dans l'histoire de la musique jusque-là : dans le premier extrait, Milhaud utilise la polytonalité pour passer d'une atmosphère musicale à une autre. Ce procédé est alors un moyen de moduler, dans le ton homonyme ou voisin. [...]
[...] On passe d'un caractère festif aux rythmes vifs, dansants et percussifs dans une tonalité majeure, à un caractère plus sautillant, sombre aux nuances plus douces. Chez Milhaud, les pupitres conversent, changent leurs rôles, se dérangent, l'orchestre créé des ambiances éclectiques en jouant sur les différents timbres des instruments, et sur les énergies. Les contrastes dans les nuances et dans les rythmes que l'on retrouve également dans Tzigane servent à Milhaud pour montrer le caractère progressif et complexe des parties plus savantes et les répétitions harmoniques, rythmiques et dans les dynamiques des musiques populaires. [...]
[...] On peut ouvrir le propos en comparant ces œuvres au tableau de Delacroix Femmes d'Alger dans leur appartement. Il est considéré comme une synthèse de Romantisme et d'Orientalisme, c'est-à-dire, le métissage des techniques et procédés européens à cette époque aux inspirations de l'Orient. À peu près un siècle avant les inspirations modernes pour l'ailleurs, l'art pictural s'était déjà intéressé au métissage en peignant des éléments orientaux. C'est un élément probant du décalage historique des mouvements artistiques. [...]
[...] La note « ré » est omniprésente, mais on peine à se sentir pleinement dans une tonalité classique de ré mineur par moment, et on y voit alors une certaine atonalité ou modalité. Ce rapport presque conflictuel avec la tonalité surprend l'auditeur et peut même le déranger, le faire se sentir perdu. Elle rompt les idées carentielles évidentes en fin de phrases musicales. Si la tonalité suggère une couleur, incertaine dans Tzigane et changeante dans Le Bœuf sur le toit, elle est détournée dans ces deux œuvres pour créer des atmosphères contrastées. II. [...]
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