L'Art des Bruits, Luigi Russolo 1913, manifeste futuriste, bruitisme, Marinetti, industrialisation, musicalité, acoustique, ballet réaliste de Satie, Ugo Piatti, Balilla Pratella, histoire de la musique, manifeste de Jean Moréas, manifeste de Tristan Tzara
Le Bruitisme est un art issu du futurisme de Filipo Tommaso Marinetti (souvent surnommé "Marinetti"). L'acte de naissance du mouvement italien est prononcé le 9 mars 1913 lorsque le peintre et compositeur Luigi Russolo publie le manifeste bruitiste, "L'Art des Bruits". C'est un manifeste futuriste, car il reprend des motifs comme la violence, le désir d'être dans le futur, dans le mouvement. Le mouvement futuriste développe avec force le culte de la machine et l'industrialisation comme une nouvelle source d'inspiration, comme une nouvelle source du progrès.
Ce manifeste se présente comme une lettre à Balilla Pratella ("Mon cher Balilla Pratella, grand musicien futuriste" daté du mois de mars 1913), dans lequel Luigi Russolo explique quels arguments le Bruitisme (notamment l'Art des Bruits) dispose pour nous présenter un nouveau regard sur le monde. Il nous présente de grands arguments futuristes (I), tout en prenant le contre-pied des codes manifestaires (II) ce qui le différencie des autres ou ce qui l'en rapproche (III). Ceci nous amène à notre problématique qui serait : en quoi le manifeste de Russolo s'inscrit-il hors des codes des avant-gardes de l'époque ?
[...] L'intonarumori veut dire littéralement « joueur de bruit » en italien. Elle est créée par Russolo et Ugo Piatti, un peintre italien proche des futuristes Milanais. C'est un type d'instrument de musique créé par le compositeur italien futuriste – Russolo – en 1913. Il s'agit d'un générateur de son acoustique permettant de contrôler la dynamique et la longueur d'onde et le volume de différents types de sons. Tout comme la poésie, Russolo veut donner un souffle nouveau à la musique. [...]
[...] « Nous voulons entonner et régler harmoniquement et rythmiquement ces bruits très variés ». Russolo insiste sur le fait qu'il ne s'agit pas de « détruire les mouvements et les vibrations irrégulières », autrement dit composer quelque chose de tout à fait nouveau, mais de reprendre ce qui est produit, mais d'en mesurer l'intensité du bruit de façon à créer un son- bruit harmonieux, mélodieux, agréable à l'oreille. Russolo pense que, quelle que soit l'histoire de la musique, à son époque il devient urgent de repenser la musique et sa composition, sa partition. [...]
[...] Car le Bruitisme touche principalement la musique où on entend des bruits de machines issues de l'ère industrielle. Avant de commencer notre réflexion, donnons une explication claire du mouvement et les grands principes du Bruitisme. Pour résumer le manifeste : il explique qu'au début la nature est silencieuse sauf pour les catastrophes naturelles. Donc l'homme s'émerveille en entendant la musique, qui est une suite de sons harmonieux. Cet émerveillement vient du fait que les sons sont reliés à Dieu et donc que la musique se rapproche de la religion. [...]
[...] L'application de l'Art des Bruits reste une grande pratique avec le bruit-son des voitures produites par les nouvelles usines de fabrication, le son-bruit des usines en train de fonctionner, le son-bruit des premières locomotives, etc. Russolo essaie de mettre par écrit ce qu'il pense être la théorisation de tout cela. En effet, la musique bruitiste est liée à la poésie. L'intonarumori, traduit de manière littérale par « joueur de bruits ». Elle est créée par Russolo lui-même et Ugo Piatti, un peintre italien proche des futuristes Milanais. Il s'agit d'un générateur de son acoustique permettant le contrôle la dynamique, la longueur d'onde et le volume de différents types de sons. [...]
[...] Marinetti veut donner à l'Art des Bruits une façon pratique d'exister avec les « jouets » de la révolution industrielle. Mais aussi, on repère les pronoms « nous » lorsque Russolo reprend le discours, il rappelle que « Nous voulons entonner et régler harmonieusement et rythmiquement ces bruits variés » (écrits en majuscule). Nous sommes dans un manifeste, rappelle implicitement Russolo et à ce titre, il parle au nom d'un groupe (fictif bien sûr), mais il insert des injonctions qui rappelle l'écriture manifestaire. [...]
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