Richard Wagner, mort en 1883, laissera après lui une oeuvre et par la même occasion un enseignement. Certains y ont vu une école, ce qui est faux; mais quelque soit le nom à donner au sillage qu'il traça derrière lui, ce dernier n'en provoqua pas moins un véritable raz de marée. Ses oeuvres lyriques imposèrent au coeur du 19ème siècle un nouveau style de déclamation qui inspira bien des compositeurs du siècle suivant (...)
[...] Nous avions vécu et atteint l'extrême limite d'écriture vocale dramatique avec Wagner, mais Strauss est allé au-delà. Ses voix sont perdues. Nous sommes bloquées. Je pense que Strauss lui-même s'en rend compte. [...]
[...] L'embonpoint de Wächter, son visage large et rond, ses mouvements bizarres de bras et de jambes détonaient de façon ridicule avec le jeu de mon ardente Senta. (Richard Wagner Ma vie). A partir de cette époque, Wagner choisira la plupart de ses interprètes en fonction de leur talent vocal, mais également de leur aptitude théâtrale. Ainsi, en 1845, pour la création de TANNHÄUSER, il aura recours à sa nièce Johanna et au remarquable Mitterwurzer. Son intérêt pour la mise en scène s'accroîtra et dès 1852, il fera paraître un écrit passionnant consacré à l'interprétation de TANNHÄUSER. [...]
[...] Les grands artistes wagnériens du 20ème siècle Chapitre 1 : 1840 1900 Richard Wagner, mort en 1883, laissera après lui une oeuvre et par la même occasion un enseignement. Certains y ont vu une école, ce qui est faux; mais quelque soit le nom à donner au sillage qu'il traça derrière lui, ce dernier n'en provoqua pas moins un véritable raz de marée. Ses oeuvres lyriques imposèrent au coeur du 19ème siècle un nouveau style de déclamation qui inspira bien des compositeurs du siècle suivant. [...]
[...] Ce dernier mourut quelques années plus tard, mais son nom reste comme ayant été celui d'un des plus mémorables artistes wagnériens du dix-neuvième siècle. Wagner mort, ses interprètes vont répandre la bonne parole et transmettre leur art à toutes les générations futures. A l'aube du 20ème siècle, le répertoire wagnérien se verra enrichi d'un grand nombre de chanteurs parfaitement rodés à cette bouleversante conception du chant. Ce style déclamatoire unique dans l'histoire débouchera rapidement sur des oeuvres plus osées. La créatrice du rôle de Klytemnestra, Ernestine Schumann-Heink parle ici de la première représentation d'ELEKTRA de Richard Strauss en 1909 : Je ne chanterai plus jamais ce rôle. [...]
[...] Il estimait alors que son étude était entièrement achevée. Du moment que quelques répétitions lui avaient permis de fixer son rôle dans sa mémoire à son gré, il trouverait toujours, pour le reste, le moyen de satisfaire aux exigences de l'art vocal et de l'art dramatique. En outre, il s'en tenait aux fautes d'impression que contenait le texte de sa partie sans qu'il fut possible d'y porter remède, et il déclamait ces bévues avec la même précision et la même énergie que si elles eussent été la bonne version. [...]
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