L'irrésistible triomphe du piano eut des répercussions immédiates chez les compositeurs ; tout d'abord chez J.G. Eckard avec sa Sonate op. 2 « pour le Clavecin ou le Piano-Forte » (1764) ; plus tard chez Beethoven dans la première édition de sa Sonate op. 27 pour piano-forte ou clavecin. Parmi les musiciens qui ont créé un style pianistique, il faut citer principalement B. Galuppi, G.M. Rutini, G.C. Wagenseil, G. Benda, J. Schobert, C.Ph. et J.C. Bach. La période de la fin du XVIIIe siècle est toutefois dominée par les oeuvres de Haydn, Mozart et Clementi (...)
[...] Il semble toutefois que les inventeurs aient été au nombre de trois indépendamment les uns des autres, à savoir l'Italien Cristofori en 1709 (comme l'attestent les documents découverts par M. Fabbri en 1964); le Français J. Mari us en 1716 et le Saxon C.G. Schroeter en 1717. Les p. construits par Cristofori n'eurent guère de succès. L'Allemand G. Silbermann qui continua en 1726 à développer la technique de percussion de Cristofori ne réussit guère davantage. Ce n'est que vingt ans plus tard que ses instruments commencèrent à être appréciés (par exemple par Frédéric II de Prusse et J.S. Bach). Silbermann fonde alors une fabrique où travaillent également J.A. [...]
[...] 79) et de Schubert (les Fantaisies). Toutefois Beethoven et Schubert demeurent des cas isolés. Deux courants opposés commencent à dominer la scène culturelle entre 1830 et 1850: l'acrobatie pianistique et l'intimisme lyrique. Parmi les «acrobates» on peut citer Moscheles, Ries, Czerny, Kalkbrenner, Herz et plus tard Thalberg et von Henselt; parmi les lyriques: Field, Bertini, Berger, Heller et les grands poètes Mendelssohn, Schumann et Chopin qui ont véritablement enrichi la littérature pianistique. L'intimisme a souvent conduit à un psychologisme superficiel et banal, mais il a trouvé chez Grieg et Fauré deux représentants très originaux. [...]
[...] La période de la fin du XVIIIe siècle est toutefois dominée par les œuvres de Haydn, Mozart et Clementi. Chez Haydn, le passage du clavecin au p. se manifeste déjà vers 1780 mais ne s'épanouit vraiment que dans ses dernières sonates (1794-95). Mozart s'oriente de façon décisive vers le p. à partir de 1777. Chez Clementi, la recherche d'un style pianistique commence avec la Sonate op (1773): il expérimente la possibilité de sonorités et de combinaisons mécaniques selon toutes les règles de l'art; il développe le toucher rapide, robuste et brillant. [...]
[...] Chez beaucoup d'autres compositeurs, le p. perd la position privilégiée qu'il avait généralement conservée depuis Mozart. Schônberg, Stravinski, Hindemith, Webern, Petrassi, Dallapiccola et plus tard Carter, Boulez et Stockhausen ont certes enrichi la littérature pianistique de pièces importantes mais d'une autre manière que celle de la génération des compositeurs qui les a précédés. De nos jours, seuls Messiaen et Cage composent encore de préférence pour le p. Dans le cadre de ses explorations de l'indétermination au niveau du matériau sonore Cage crée sa plus célèbre invention, le p. [...]
[...] Le modèle le plus diffusé est le Cottage Piano de R. Wornum (à partir de 1811). D'autres expériences sont également poursuivies au XIXe siècle. Un peu plus tard, on construit des pianos électriques de facture très simple pour la musique légère. II) Le piano et les compositeurs L'irrésistible triomphe du p. eut des répercussions immédiates chez les compositeurs; tout d'abord chez J.G. Eckard avec sa Sonate op «pour le Clavecin ou le Piano-Forte» (1764); plus tard chez Beethoven dans la première édition de sa Sonate op pour piano-forte ou clavecin. [...]
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