Période contemporaine en musique, tournant du XXe siècle, pathos, Erik Satie, Claude Debussy, influences orientales, avant-garde musicale, Kandinsky, Schönberg, Stravinsky
La musique du XIXe siècle contenait notamment énormément de pathos. Les musiciens de la fin du XIXe et du début du XXe vont vouloir rompre avec cette façon de concevoir la musique, avec cette manière d'exprimer ses émotions et ils vont rompre en utilisant un langage complètement nouveau. À la même époque, le langage pictural change du tout au tout avec le fauvisme, le cubisme, l'abstraction ; ce sera la même chose en musique. On peut donc faire un parallèle entre musique et peinture
[...] DEBUSSY va donc dans sa musique tenter de retrouver une impression ; de composer sa musique à la façon dont les impressionnistes font leurs tableaux : c'est-à-dire non pas composer une musique qui raconte quelque chose, mais une musique qui dépeint les impressions que je ressens (quand je vois un paysage, quand je me promène forêt . C'est donc vraiment une musique impressionniste. Il faut être attentif au fait que ce n'est pas une musique impressionniste parce que ce serait un peu flou, qu'on n'en sait pas bien ce que c'est ; loin de là, c'est une musique très architecturée, savamment composée, très bien construite ; elle est impressionniste en ce sens que ce que l'auteur veut montrer ce sont ses impressions, ce qu'il ressent. [...]
[...] Pour SCHÖNBERG, la manière qui lui permettra d'exprimer son intériorité ce sera de rompre avec la tonalité. Et donc pour ces deux hommes, lorsqu'ils écrivent, pour eux c'est clair, « la dissonance picturale et musicale d'aujourd'hui n'est rien d'autre que la consonance de demain ». Mais ce qui fut vrai pour les tableaux de KANDINSKY que tout le monde semble apprécier aujourd'hui à des degrés divers ne le fut pas pour la musique de SCHÖNBERG que le public a toujours beaucoup de mal à accepter. La première étape de SCHÖNBERG va donc être de suspendre la tonalité. [...]
[...] Philippe GLASS, né en 1937 On est actuellement dans ce que l'on appelle le post-modernisme où on n'hésite pas à revenir à quelque chose d'ancien, à se réapproprier un langage ancien et à le réaménager selon sa propre sensibilité. On peut citer Arvo PÄRT (né en 1935) qui retourne à une certaine idée du spirituel, une certaine idée de la modalité que l'on avait avant MONTEVERDI, et qui compose des œuvres splendides. On retourne à la musique vocale, religieuse et polyphonique. [...]
[...] Par ces expériences, on peut vraiment dire que l'on se situe dans l'avant-garde : musicale, comme picturale. Une œuvre de KANDINSKY (Composition 1923) permet de saisir la démarche, car il y a des liens entre les deux phénomènes : musical et pictural ; pas seulement des liens de comparaison, mais des liens directs et intellectuels, car KANDINSKY et SCHÖNBERG ont entretenu entre eux une correspondance, au cours de laquelle les deux artistes vont cheminer de concert dans la recherche d'une nouvelle expression et d'un nouveau langage. [...]
[...] Il y a aussi la musique aléatoire dans laquelle le public est amené à choisir dans quelle direction on va. Une autre expérience significative fut celle de John CAGE (1912-1992). Grand ami de Marcel DUCHAMP, promoteur du ready made et de la provocation, CAGE adoptera la même attitude en musique et particulièrement dans on œuvre intitulée : que l'on ne pourra plus écouter . en tant que telle puisqu'il s'est agi de 4 minutes secondes de silence au début d'un concert, entourées de tout le cérémonial et des gestes propres à une exécution publique. [...]
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