* L'utilisation de la voix de castrat pour la version italienne peut paraître inappropriée compte tenu la recherche du Naturel de Gluck, cependant cette voix est considérée comme pure (voix de l'enfant) et la voix aigüe est un critère de beauté à cette époque.
* Utilisation du choeur : Acte I, scène 1.
On constate :
- Une écriture syllabique et homorythmique.
- Un rythme lent de déclamation (...)
[...] - Les phrases courtes correspondent au texte. C'est une recherche du Naturel, de la simplicité. Le texte est proche de la déclamation et le chanteur met alors en valeur les émotions. Gluck veut : la Recherche d'une beauté simple éviter les étalages de difficultés qui nuisent à la clarté - Un même air est abordé avec différentes paroles et différentes émotions. Ce procédé met en évidence le parcours émotionnel d'Orphée et crée une continuité dans l'action, contrairement à l'Aria da capo. [...]
[...] Air d'Orphée : J'ai perdu mon Eurydice Gluck tourne le dos à la tradition italienne et fait alors un Rondo en Majeur, au lieu d'un lamento en mineur. On constate dans cet air : - Utilisation du Je en opposition aux métaphores présentes avant la réforme. L'homme est au centre des émotions, ce qui peut être considéré comme une recherche du Naturel. - Beaucoup de silences pour mettre en évidence son état psychologique. - L'utilisation du registre aigu pour mettre en évidence le champ lexical de la douleur. [...]
[...] - Des appels. Impact sur le public : - le public parisien semble avoir découvert en 1774 avec la musique de Gluck une certaine violence d'émotion, un paroxysme de sensibilité Le travail de Gluck est surtout porté sur l'émotion. Le public ne se divertit pas par les prouesses vocales des chanteurs, mais surtout par les émotions exacerbées que transmettent les chanteurs tout au long de l'opéra, sans discontinuités. - Cependant, le public est divisé en deux. D'autres ne trouvent pas de plaisir musical, de divertissement dans cet opéra ; et sont rattachés à la tradition de l'opéra italien. [...]
[...] On constate : - Une écriture syllabique et homorythmique. - Un rythme lent de déclamation. Mais aussi, pendant les interventions d'Orphée : - Une conduite de la phrase vers les accents naturels : Eurydice. - Le recto tono (répétition d'une même note) = opposé des vocalises. On perçoit alors ces interventions comme des appels, des plaintes : Ou des cris : Les interventions du chœur provoquent chez le public une plus grande puissance dans l'émotion, dans l'expression de la tristesse. [...]
[...] On pourrait croire que cette virtuosité est contraire à la réforme de Gluck, cependant il a aussi dit : Il n'est pas de règle que je n'ai jugé bon d'écarter, volontairement, dans le but de marquer un effet Cette virtuosité est donc utilisée pour mettre en avant l'espoir d'Orphée. C'est la fin de l'acte et donc, une sorte d'aboutissement. Dans l'acte II, le chœur est encore utilisé pour représenter les furies. On constate alors : - un chœur à l'unisson, pour créer plus d'angoisse chez le public, plus d'ampleur et de puissance, un effet de colère et de cris. [...]
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