Analyse de l'opéra "Alceste" de Gluck

Résumé du document

* Le début de la version française diffère de la version italienne qui débute par un récitatif. Elle a été retravaillée par Gluck pour une réadaptation des voix, mais aussi dans sa structure.
Dans cette version, après l'ouverture, le choeur surgit avec une 7e diminuée, très violente pour le public de l'époque. Il annonce alors la situation en une phrase : le roi Admète est mort.

On note alors :

- une écriture monosyllabique et homorythmique ;
- (...)

Extraits

[...] Les notes aigües accentuent le mot cruelle On constate une sorte d'élan : le début de la phrase entrecoupée de silences est grave puis de plus en plus aigüe pour aboutir sur votre pitié cruelle Dans la scène 3 de l'acte II, le récitatif est à deux voix à la sixte : L'air Bannis la crainte d'Admète (acte II, scène est le seul Aria Da Capo. Cet air met en évidence l'amour que porte Admète pour Alceste. Dans l'air d'Alceste qui suit, on constate une illustration du texte par la mélodie. Pour parler de la mort, Gluck utilise un Lento ainsi qu'une descente dans le grave et un point d'orgue, soulignés par une sixte augmentée à l'orchestre. Le récitatif qui suit, montre une accélération du rythme, l'aveu d'Alceste est proche. [...]

[...] Dans la scène du Pantomime, la mélodie du prêtre est minimaliste et tourne autour de quelques notes, comme une invocation, un rituel. Ensuite, dans la scène de l'Oracle, le chœur devient de moins en moins présent pour illustrer la fuite de la foule. Dans la scène le récitatif et l'air s'enchainent. - Gluck ne pense pas à la mélodie d'abord. Il fait sa mélodie en fonction des mots affreux 7e dim). - L'utilisation des notes aigües est justifiée pour mettre certains mots en évidence. [...]

[...] Elle a été retravaillée par Gluck pour une réadaptation des voix, mais aussi dans sa structure. Dans cette version, après l'ouverture, le chœur surgit avec une 7e diminuée, très violente pour le public de l'époque. Il annonce alors la situation en une phrase : le roi Admète est mort. On note alors : - une écriture monosyllabique et homorythmique - un rythme lent proche de la déclamation, qui suit les phrases. - une écriture verticale - la présence d'un coryphée. - le chœur est considéré comme un personnage. Il a un rôle dans l'action. [...]