Musique sacrée médiévale, prière, plain-chant, polyphonie, christianisme, liturgie, Saint-Augustin, Grégoire le Grand, dynastie carolingienne, synthèse romano franque, chant grégorien, Pépin le Bref, notation musicale, école de Notre-Dame, Ars Nova
Les objectifs de ce document sont de :
- Faire découvrir un monde nouveau (des mondes nouveaux) ;
- Montrer que la musique est toujours insérée dans une mentalité, dans une culture : comme tout art, elle manifeste et révèle "l'esprit de son temps" ;
- Vous donner l'envie d'aller plus loin dans cette découverte.
En effet, la musique est le reflet d'une société, une forme de pensée. Elle est toujours insérée dans une mentalité, une culture.
[...] C'est ainsi que l'on retrouve ces chants dans l'école de chant de Metz. Charlemagne poursuivra cette œuvre et l'étendra à tout l'Empire. On appellera cela la synthèse romano franque. Les chantres gallicans ont été contraints ; ils n'ont pas naturellement et spontanément adhéré à cette manière de chanter. Leur accentuation des notes n'étant pas la même que celle des Romains, ils n'ont pas su chanter comme eux du jour au lendemain, ce qui a progressivement conduit à la création d'un nouveau répertoire. [...]
[...] La base de la messe musicale est ces cinq prières, c'est l'« ordinaire » de la messe. S'y ajoutent les chants de la liturgie du jour, le « propre » de la messe. Cette dualité s'applique notamment à la messe de Noël (Puer natus est) et pendant la messe de Requiem (la messe propre au défunt qui compte en plus la prière pour le repos éternel, celle pour le pardon des péchés et celle pour la béatitude éternelle). La technique consiste en ce qu'un soliste chante et un chœur lui répond. C. [...]
[...] Il en va de même des musiciens, auteurs d'une architecture musicale. Dans l'école de Notre-Dame de Paris, au XIIe siècle, Léonin et Pérotin vont ajouter aux deux voix existantes et composants l'organum duplum, un triplum et un quadriplum (trois voix et quatre voix). Ce qui est particulier chez eux c'est le cantus firmus qui forme la base de cet édifice musical et qui se compose en fait d'un chant grégorien avec mélismes (mélodie monodique, par exemple l'Alléluia classique). Le duplum et triplum sont au-dessus du bourdon ; il ne s'agit plus d'un étirement dans le temps. [...]
[...] Le motet perd peu à peu de sa singularité, et on finit par appeler motet toute forme de musique religieuse qui n'est ni messe ni oratorio. Plutôt que de « périodiser » formellement, il serait certainement plus productif de penser le motet non pas comme une forme, mais comme un procédé plastique pouvant identifier une forme, pouvant aussi y participer sans y être identifié, et répondant à une fonction ou des fonctions. Fonction, jeu symbolique au Moyen-Âge, communication claire d'un texte au XVIIe siècle. D. L'âge d'or de la polyphonie L'âge d'or de la polyphonie arrive aux XVe et XVIe siècles, en Belgique (c'est-à-dire les Pays-Bas bourguignons). [...]
[...] Neume : on désigne aujourd'hui par ce mot (au masculin) les signes avec lesquels on notait la musique au Moyen-Âge. Mais à cette époque, on désignait par neume au féminin des formules stéréotypées (une par mode) qui étaient chantées sur la dernière syllabe des antiennes aux cérémonies les plus solennelles. Elles n'étaient pas notées, mais connues par cœur des chantres. Diastématique. Les neumes, bien qu'utiles pour indiquer la direction de la mélodie, ne renseignent pas sur la hauteur des sons, c'est-à-dire sur quelles notes exécuter le chant. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture