Le mouvement romantique apparait au tout début du XIXe siècle et se poursuit jusqu'à la fin du XIXe. Dans le domaine de la musique, le piano remplace le clavecin, permettant d'exploiter de plus puissants contrastes de dynamique. La musique romantique tend à exprimer l'intimité du moi et par là à susciter l'émotion, à bouleverser. On peut dire qu'en cela, elle va dans la même direction que la poésie, ou d'une certaine forme de poésie : la musique de piano romantique se veut « poétique ». Que faut-il entendre par là ? Quelles en sont les conséquences pour la musique ?
C'est ce à quoi nous allons essayer de répondre en cherchant ce qui, dans la musique de piano romantique, emprunte à la poésie, puis ce en quoi ces emprunts, ces analogies influent sur la musique.
Le romantisme se constitue en opposition à la rationalité des Lumières, mise en avant, valorisée durant le siècle précédent. Le romantisme cherche, en littérature, en musique et en peinture, à présenter ce qui échappe à la raison, c'est-à-dire une réalité irrationnelle aux richesses infinies, à laquelle on accède par une autre faculté que la raison : la Phantasie (terme des romantiques allemands), dont la traduction la plus approchante en français est « imagination ». Le romantisme est l'expression du moi, de son exaltation, de son spleen également. C'est pourquoi le courant romantique accorde une place importante au rêve.
Commençons par délimiter une définition de « poétique », à partir de la définition de « poésie » : la définition la plus large serait « art de combiner les sonorités, les rythmes, les mots d'une langue pour évoquer des images, suggérer des sensations, des émotions. » (Larousse 2009). Mais nous allons nous appuyer sur une autre définition, plus précise : celle de la poésie lyrique. La poésie lyrique chante, exprime le moi, elle est centrée sur lui. Elle décrit ses sentiments, parfois douloureux, son exaltation face à l'immensité de la nature, l'amour, la beauté. La musique romantique exprime ce moi et ses émotions tout comme la poésie lyrique. Pour en revenir à la définition plus générale de poésie, nous étudierons le caractère langagier de la musique, ultérieurement. (...)
[...] Les éléments narratifs ne sont cependant pas les actions d'un héros mais le cours des émotions du compositeur. D'où l'importance des nuances et la place qui leur est accordée : dans la première ballade de Chopin, la première indication est pesante puis ritenuto pour en arriver une dizaine de mesures plus tard à agitato On observe également des indications comme smorzando leggieramente ou appasioneto : ce sont des indications extrêmement précises, réclamant une interprétation toute aussi précise. On a même inventé un mot, morbidezza pour désigner le jeu de Chopin, défini par la délicatesse des nuances et des sonorités. [...]
[...] Musique La musique de piano romantique se veut poétique Que faut-il entendre par là ? Quelles en sont les conséquences pour la musique ? Vous appuierez votre argumentation sur le troisième mouvement de la Fantaisie de Schumann et sur la première Ballade de Chopin. Le mouvement romantique apparait au tout début du XIXe siècle et se poursuit jusqu'à la fin du XIXe. Dans le domaine de la musique, le piano remplace le clavecin, permettant d'exploiter de plus puissants contrastes de dynamique. [...]
[...] On constate en effet une complexité rythmique dans l'œuvre pianistique romantique, comme par exemple dans la quatrième ballade de Chopin, aux mesures 175 et 176, où, alors que la main gauche joue six notes, la main droite en joue neuf. Mais la virtuosité ne réside pas seulement dans l'écriture, la composition : l'interprétation joue un rôle majeur, comme nous l'avons évoqué dans la première partie à propos du piano comme voix de la langue musicale, et comme l'écrit E. Hanslick dans Vom Musikalisch-Schönen (Du beau de la musique) : L'exécutant a l'avantage de pouvoir exprimer de façon immédiate, par son instrument, le sentiment qui l'anime, de traduire par son jeu l'ardeur impétueuse, le désir brûlant, la force sereine, la joie de son âme. [...]
[...] Le romantisme cherche, en littérature, en musique et en peinture, à présenter ce qui échappe à la raison, c'est-à-dire une réalité irrationnelle aux richesses infinies, à laquelle on accède par une autre faculté que la raison : la Phantasie (terme des romantiques allemands), dont la traduction la plus approchante en français est imagination Le romantisme est l'expression du moi, de son exaltation, de son spleen également. C'est pourquoi le courant romantique accorde une place importante au rêve. Commençons par délimiter une définition de poétique à partir de la définition de poésie : la définition la plus large serait art de combiner les sonorités, les rythmes, les mots d'une langue pour évoquer des images, suggérer des sensations, des émotions. (Larousse 2009). [...]
[...] Liszt est un héros national dans son pays, auquel il rend souvent hommage est reprenant des thèmes tsiganes, des airs populaires. Pour donner un exemple plus concret, on observe par exemple que le premier thème de la deuxième ballade de Chopin est une berceuse, dont la mélodie est très simple, le rythme calme. Ce rythme est principalement composé d'iambes, et l'iambe et un rythme typiquement tsigane. Ces compositeurs romantiques voyagent également beaucoup (en Suisse, en Italie, dans les pays de l'Est) et s'inspirent des thèmes populaires des pays visités. [...]
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