Les origines du genre musical qu'est la Passion se trouvent dans le chant liturgique des offices religieux.
La Passion est avant tout un passage de l'Evangile. Celui-ci était lu pendant les offices religieux dès les débuts de la chrétienté. La forme liturgique de la messe a été fixée, en Occident, dès le Vème siècle. Elle comprend notamment la liturgie évangélique qui était constituée de la lecture recto tono de l'évangile du jour alternant avec des chants ou des répons ; les prêtres en sont chargés. Puis une répartition des rôles entre plusieurs personnages a eu lieu (au IXème siècle), signalée par le changement de ton des officiants :
- ton grave pour les paroles du Christ ;
- ton moyen pour le récitant, c'est-à-dire ...
[...] La mélodie des voix est, en effet, ce qui se remarque le plus pour des auditeurs sans connaissance de la composition musicale. La Passion selon St Marc de Keizer, en 1678, ajoute des arias da capo. Ces airs, de par leur structure, (forme ABA ; donc nécessité d'avoir un texte que l'on puisse reprendre) ne permettent pas l'avancée de l'action mais la mise en relief de certaines paroles, de certain sentiments. Il est souvent accompagné du récitatif qui, lui, décrit l'action. Chez Keizer ces paroles sont accompagnées d'instruments ce qui ne sera pas le cas chez J.S. BACH. [...]
[...] Magali GIRARD La Passion en musique des origines au XXème siècle. Les origines du genre musical qu'est la Passion se trouvent dans le chant liturgique des offices religieux. La Passion est avant tout un passage de l'Evangile. Celui-ci était lu pendant les offices religieux dès les débuts de la chrétienté. La forme liturgique de la messe a été fixée, en Occident, dès le Vème siècle. Elle comprend notamment la liturgie évangélique qui était constituée de la lecture recto tono de l'évangile du jour alternant avec des chants ou des répons ; les prêtres en sont chargés. [...]
[...] Il y a un moins grand nombre de voix et les mélodies paraissent plus simples. Pour qui n'a pas de formation musicale une Passion de Schütz est agréable car on peut suivre le récit que fait l'Evangéliste. Ses paroles ainsi que celles des solistes ne sont pas accompagnées par des instruments et cela donne des sonorités qui rappellent le chant grégorien. Le texte biblique est rendu de manière très profonde, solennelle presque. Au XXème siècle la musique d'église protestante connaît un renouveau liturgique pour lequel l'œuvre de Schütz va être mise à contribution. [...]
[...] Ici, l'ensemble du texte évangélique est traité en polyphonie, y compris les paroles de l'Evangéliste. On utilise que le texte biblique pur qui est décomposé en plusieurs sections. Celles-ci sont mises en musique avec des motifs particuliers à chacune. Le nombre de voix varie : il peut y en avoir quatre pour l'Evangéliste comme pour les soliloquentes. La Passion-répons. Il s'agit d'une autre forme qui a coexisté avec la première. Une certaine ornementation apparaît peu à peu avec, pour chaque voix du chœur, une finale particulière avant d'arriver au point d'orgue. [...]
[...] Elle acquière ainsi un rôle différent dans l'éducation spirituelle du croyant. Il ne faut donc pas voir dans cet éloignement du texte biblique pur quelque chose de négatif mais plutôt le changement du rôle de la musique d'abord dans la messe puis dans la relation entre le croyant et Dieu. Les compositeurs, nourris dans leurs réflexions par les œuvres de leurs prédécesseurs, apportent et proposent leur propre interprétation de la Passion du Christ. Ce faisant ils entrent dans la tradition chrétienne de réflexion, de méditation des textes tout en se faisant échos des préoccupations et des évolutions de leurs contemporains : recherche de clarté, de simplicité par exemple chez Distler, laïcisation de la société, etc. [...]
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