Une comparaison avec un échantillon de voix chantée de façon occidentale permettra de parfaire l'étude effectuée précédemment en mettant en parallèle différentes techniques vocales aboutissant à des sons différents afin de faire ressortir des différences mais aussi des similitudes. »
[...] De plus on trouve une flûte de bambou à sept trous (nōkan). Figure 1 : Les musiciens du nô Il y a 5 types de pièces dans le nô et chaque type est la plupart du temps joué à la suite dans une même journée pour former un tout complet et cohérent. Le chant est présent dans tous les types de pièces sauf dans l'introduction appelée Okina qui sert de bénédiction au public grâce à des danses et des rites traditionnels.(5) Pour le reste, le chant permet de faire avancer l'histoire et d'amplifier les sentiments évoqués par les personnages. [...]
[...] En dehors de la Cour, l'art se trouvait surtout sous la forme de danses exécutées dans le but de soutenir les communautés paysannes. Ces danses étaient très proches de la philosophie bouddhiste, les bouddhistes ayant d'ailleurs permis au gagaku de se développer artistiquement parlant en rajoutant une dimension dramatique. Ces formes d'art, ainsi que le sangaruku, sont considérées comme des sources importantes de l'art du nô. Pour en venir à cet art, il a été crée par Motokyo Zeami (1363-1443), fils d'un acteur très populaire au Japon à cette époque: Kiyotsugu Kan'ami ( 1333 - 1384). [...]
[...] De temps à autre, le chanteur de nô utilise un effet qui consiste à faire varier périodiquement la hauteur du son autour de sa tonalité définie par une fréquence de vibration, cet effet est nommé vibrato. Les paramètres modifiés sont surtout l'amplitude et la périodicité. Le vibrato ne se fait pas comme dans la tradition occidentale. Dans le nô, le vibrato de fréquence est très large et essentiellement irrégulier. Le nombre d'oscillations varie de 3 à 6 par seconde, et l'ondulation de fréquence peut aller jusqu'à dépasser une quarte, tandis que la technique occidentale enseigne a exécuter un vibrato de fréquence étroit, d'une grande régularité sinusoïdale (observation de A. Tamba). [...]
[...] Les pièces centrales sont régies par la même progression. La troisième pièce est donc doublement centrale au niveau du rythme et est le pivot de la journée de nô. La musique est un élément prépondérant dans l'installation de l'ambiance de la scène à l'arrivée de nouveaux personnages humains ou, comme souvent, surnaturels. Le chœur sert aussi à la narration et à dire les répliques d'un acteur lors d'une danse (ou dans l' Antiquité quand le masque était tenu par la bouche ) ou pour magnifier l'impact de la réplique sur le public. [...]
[...] Les régions osseuses de la face rentrent alors en vibration. Dans ce but, on met en contact la pointe de la langue avec le palais et on amène ainsi jusqu'au nez et aux cavités résonantes du masque les vibrations portées par le souffle. Dans les théâtres d'Asie orientale, et dans le nô notamment, la déclamation et le chant sont très importants. Les techniques vocales diffèrent la encore d'un pays à l'autre et diffèrent, bien entendu, en de nombreux points de ce que l'on trouve en occident. [...]
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