[...] VI) L'évolution grâce à Marenzio, Gesualdo, Vecchi et Monteverdi
En Italie, à partir de la seconde moitié du XVIe siècle, les centres musicaux se réduisent à quelques cours : Rome, Mantoue, Florence, Venise. L'accumulation de problèmes politiques, religieux et militaires provoque une crise de l'édifice rationnel et optimiste que la R. avait su élaborer. La recherche artistique se tourne vers le domaine moral et individuel. La structure polyphonique fait place à l'intensification du sentiment, à un lien étroit entre texte et musique, entre visées expressives et configuration de la composition. De plus en plus, les règles de la polyphonie, déterminantes pour la musique de la R., sont repoussées ; la préférence est donnée à un modèle de composition ouvert à un naturalisme ressenti, spontané. Cela donne lieu, surtout vers la fin du XVIe siècle, à une production extraordinaire de madrigaux, qui compte de grands noms comme Marenzio, Gesualdo, Vecchi et Monteverdi. En même temps, dans la musique instrumentale, l'accent est mis sur des détails de structure empruntés à la musique populaire. On utilise des thèmes élémentaires, on les place au premier plan, et on les superpose à une instrumentation virtuose riche en ornements (particulièrement Frescobaldi). Avec cette évolution, la R. musicale dépasse les autres domaines artistiques et amorce le Baroque, dont les débuts se confondent bien souvent avec les expressions les plus extrêmes de la R. musicale. (...)
[...] La véritable redécouverte de l'idéal classique l'emporte sur la découverte de reliques archéologiques musicales uniques. La théorie du récitar cantando Malgré la découverte de quelques pièces de la Grèce antique (environ 300 av. J.-C.) qui constitue un tournant, ce sont surtout les activités et les recherches de la Camerata dei Bardi à Florence, vers la fin du XVIe siècle, qui conduisent au développement d'une théorie du recitar cantando, et ainsi à la création des premiers mélodrames inspirés du modèle classique de la Grèce antique. La musique de la R. [...]
[...] que de musique de la R. Cependant, en étroit rapport avec les autres arts, elle subit l'influence de leur évolution. Ainsi en musique on distingue aussi une période de R. précoce, représentée par l'Ars nova italien et français, et chronologiquement placée au XIVe siècle. II) La renaissance dans le temps La R. proprement musicale commence à partir de la seconde moitié du XVe siècle et s'épanouit durant la première décennie du XVIe siècle. Alors que la première période de la R. [...]
[...] III) Le métier de musicien fait son apparition Le musicien de métier apparaît: on en vient à une professionnalisme comme dans les autres arts, et le travail interdisciplinaire apporte au musicien la reconnaissance qui lui est due, favorisée par la création d'oeuvres auxquelles participent différentes disciplines. Cela a lieu au nom de la célébration de la divinité de tous les arts, fondement de la théorie classique «redécouverte» par les artistes de la R. Toutefois, en raison de l'absence presque totale de témoignages musicaux de la culture grecque et latine, il manque à la R. musicale le mouvement de «retour à l'antiquité» que l'on observe dans les autres arts en réaction à la décadence médiévale: la musique se trouve alors très vite reléguée au second rang. [...]
[...] L'évolution de la musique de la R. connaît une période de stagnation à la suite des nombreuses guerres entre les états européens (guerre de Cent ans entre la France et l'Angleterre, guerres de religion, qui faisaient rage en Allemagne et en Flandre tandis que les premières répercussions de la Réforme se faisaient sentir dans le Sud). VI) L'évolution grâce à Marenzio, Gesualdo, Vecchi et Monteverdi En Italie, à partir de la seconde moitié du XVIe siècle, les centres musicaux se réduisent à quelques cours: Rome, Mantoue, Florence, Venise. [...]
[...] avait su élaborer. La recherche artistique se tourne vers le domaine moral et individuel. La structure polyphonique fait place à l'intensification du sentiment, à un lien étroit entre texte et musique, entre visées expressives et configuration de la composition. De plus en plus, les règles de la polyphonie, déterminantes pour la musique de la R., sont repoussées; la préférence est donnée à un modèle de composition ouvert à un naturalisme ressenti, spontané. Cela donne lieu, surtout vers la fin du XVIe siècle, à une production extraordinaire de madrigaux, qui compte de grands noms comme Marenzio, Gesualdo, Vecchi et Monteverdi. [...]
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