Haendel, Gluck et Mozart veulent créer une continuité entre récitatifs et arias.
Gluck, dans son épitre dédicatoire : « sans laisser subsister ces contrastes abrupts entre l'aria et le récitatif dans le dialogue ».
Ils créent un rythme dramatique : le récitatif est l'action ; l'aria, les émotions (« langage du coeur »).
- Haendel utilise le recitativo secco, tout comme le recitativo accompagnato suivi d'un air, sans ritournelle de l'orchestre parfois.
(Air et récitatif « Dall' ondoso Periglio » de César)
- Gluck lui aussi utilise les deux types de récitatifs. Le récitatif accompagné réduit alors la rupture entre le récitatif et l'air.
- Mozart (...)
[...] - Pour Gluck : la simplicité, la vérité et le naturel sont les grands principes de beauté Il parle de beauté simple et veut éviter les étalages qui nuisent à la clarté Il approfondira ce travail dans les adaptations françaises d'Orphée et d'Alceste. La voix de ténor sera mise en évidence, au dépend de la voix de castrat. Les passions, même dans un contexte mythologique, seront proches de la vérité. Il recherche le Naturel dans le rythme de la déclamation et dans l'expression des émotions. Il évite les vocalises, sauf si elles sont justifiées ; et ne fait pas d'Aria da capo. - Mozart recherche la simplicité dans les récitatifs, par le syllabisme. [...]
[...] Il va créer des tensions, une accélération du rythme, en supprimant les ritournelles en début d'air, mais aussi en fin d'air, supprimant parfois même la cadence parfaite ; mettant alors à profit les sensations du public à la recherche d'un plaisir hédoniste. Ces trois compositeurs utilisent le chœur. - Pour Haendel, ce n'est pas vraiment un chœur, mais plutôt un ensemble composé des chanteurs présents sur scène durant l'opéra. Il n'a pas de fonction précise et reste minimaliste. - Le chœur est très présent dans les opéras de Gluck. [...]
[...] La clarté est très importante pour Gluck, par rapport à la ligne vocale, tout comme dans les récitatifs. Ainsi, on constate un syllabisme omniprésent dans ses opéras. Le but est de mettre en valeur le texte servir la poésie avec expression Le débit est alors proche de la déclamation ; autant dans les airs que dans les récitatifs, ou avec un chœur. - Chez Gluck, les mesures sont radicales ; ainsi, il n'y aura quasiment plus de vocalises. On note alors une recherche de simplicité. [...]
[...] Le travail de polyphonie sera alors plus développé. Conclusion : On constate que les trois compositeurs veulent la même esthétique, marquer un effet et montrer les passions ; mais leurs poïétique est différente. Il y a donc une évolution de Haendel qui marque l'amorce d'une simplification, mais encore sous l'influence du modèle italien et des chanteurs ; Gluck, qui effectue une réforme radicale ; et Mozart qui utilise tous les moyens pour répondre à la recherche de sensations du public. [...]
[...] C'est le cas dans l'air d'Ilia (Acte scène où il supprime aussi les ritournelles de l'orchestre. Les trois compositeurs travaillent sur l'expression des états psychologiques des personnages. Gluck, dans l'épitre dédicatoire : Substitué aux descriptions fleuries, aux parangons factices et à la moralité froide et sentencieuse, un langage du cœur, des passions fortes - Chez Haendel, ce point n'est pas très développé. L'état psychologique de César n'est mis en évidence que face au cadavre de Pompée. Il utilise beaucoup de métaphores comme dans l'air de parangon de César. [...]
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