Nicéphore Hrabaty naît à Dole dans le Jura en 1878 d'une famille d'origine tchèque assez aisée puisque propriétaire de terres dans la région. Très jeune il se met au piano sous les conseils de son père, mélomane avisé et pianiste à ses heures. Ainsi dès l'âge de six ans il impressionne son entourage par sa virtuosité et sa maîtrise de l'instrument. Son père, voyant la vitesse à laquelle il progresse et se sentant dépassé par le niveau de son fils, décide de l'envoyer dans la classe de Roger Lenoir, alors professeur de piano réputé à Besançon. Ce dernier initie le jeune Nicéphore au contrepoint, à l'harmonie et à la composition (...)
[...] Cela dit on ne sait si le compositeur pensait au cinématographe alors naissant lorsqu'il composa cette pièce. Ce procédé est utilisé tout au long de l'œuvre, le compositeur superposant parfois jusqu'à quatre plans différents sans jamais perdre la clarté musicale nécessaire à la compréhension globale du poème symphonique. Après cette première section cordes/cuivres, Hrabaty nous emmène, dans une section plus lente où la harpe se mêle au cor et aux cordes avec sourdine, à la découverte d'un autre monde. Un monde secret, intime, minuscule. [...]
[...] Ses premières compositions datent d'avant son arrivée à Paris et sont exclusivement dédiées au piano. Il écrivit pas moins de 5 sonates pour piano entre 1896 et 1898, année de son arrivée à Paris. Durant ses années d'études il composera quelques pièces pour orchestre (Concerto pour piano en La Maj., Symphonie en Sol min.) d'inspiration essentiellement romantique. Ces années d'études au Conservatoire vont lui permettre d'élargir et de se construire son propre langage. En effet sa formation a été marquée par les chants populaires du Jura, les polyphonies des XVe et XVIe siècles et surtout par la révélation en 1900 de l'œuvre de Cl. [...]
[...] Son père, voyant la vitesse à laquelle il progresse et se sentant dépassé par le niveau de son fils, décide de l'envoyer dans la classe de Roger Lenoir, alors professeur de piano réputé à Besançon. Ce dernier initie le jeune Nicéphore au contrepoint, à l'harmonie et à la composition. Sous l'impulsion de son professeur de piano, il est envoyé à Paris où il entrera au Conservatoire. Il y étudiera l'harmonie avec A. Lavignac, le contrepoint avec A. Roussel et la composition avec V. d'Indy. [...]
[...] C'est dans ce cadre à la fois champêtre, rustique mais aussi sauvage et inhospitalier que le compositeur écrivit ses pièces les plus passionnées. Cette œuvre est avant tout inspirée par la nature. Une nature chatoyante, robuste, dans laquelle peuvent se réfugier les créatures les plus fantastiques, et ce, à l'abri des hommes et de leur appétit destructeur. Cet aspect féerique, voire fantastique, est le deuxième aspect de cette grande œuvre. L'atmosphère imaginative de cette œuvre découle clairement de sa Symphonie en Si min. composée la même année. [...]
[...] En effet le compositeur nous propose un gros plan, voire même un zoom avant. Après s'être engouffré dans cette forêt, on découvre un nouveau monde, plus petit, plus confidentiel, celui de ces créatures imaginaires qui ont bercé l'enfance du compositeur. Les cuivres refont ensuite leur entrée, petit à petit. On entrevoit alors à nouveau la forêt et ses grands arbres majestueux. Le tempo s'accélère, l'intensité se fait plus forte, on ressent de nouveau cette atmosphère haletante qui nous tenait en haleine au début de la pièce. [...]
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