Les compositeurs ont leur propre instance supérieure. Considéré comme un passage obligatoire pour valider le statut de compositeur, le Prix de Rome décerne la récompense suprême aux musiciens. Des artistes tels Mahler, Debussy ou les plus traditionalistes Offenbach et Puccini l'ont reçu. Apogée d'une carrière, le séjour qui suit l'obtention du prix imprègne l'artiste de la fluidité musicale italienne.
En ce qui concerne les lieux cultes pour musiciens, la Villa Médicis, est le lieu culturel central des arts dans le monde, qui rassemble les peintres, les compositeurs, les sculpteurs, les architectes, et bien sur, les musiciens (...)
[...] Quasi inexistante dans l'Académisme que ce soit en peinture ou en musique, elle se complexifie grandement pour ce qui est des artistes modernes. L'idée principale est donc que la recherche esthétique prime sur la satisfaction des besoins du public. Temps long et temps court définissent par là même Académisme et Avant-garde. [...]
[...] Gounod et Baudelaire permettent l'apparition de la musique wagnérienne en France. Le rapport au public La dépendance face au public et au jury est très importante du côté des compositeurs. Le public étant peu réceptif à la présentation de nouvelles mises en forme, l'innovation musicale est pour le compositeur déconseillée voire interdite. Ainsi les tenants de la musique académique vont jouer sur cette relation et tenter de charmer le public (ironie d'Offenbach, grandiose de Puccini). Lorsque le compositeur innove littéralement dans ses formes musicales, le public a généralement une attitude très négative : c'est le cas lors de la représentation du Sacre du Printemps de Stravinsky en 1913, où l'œuvre a fait scandale et où le public a quitté la salle. [...]
[...] Le rêve favorise le flou musical. Le succès du Prélude a pu faire dire à Boulez que Debussy instaure une respiration nouvelle de l'art musical Avec son unique opéra, Pelléas et Mélisande (1902, livret de Maurice Maeterlinck), il renoue avec Wagner mais cherche une chimie plus personnelle La réappropriation du silence comme valeur musicale est avant tout manifeste dans cette œuvre. Suarès dira qu' réapprit à la musique à parler bas Debussy bouleverse la relation qui liait la musique au temps (La Mer : structure et progression du temps musical). [...]
[...] Jusqu'en 1870, son œuvre est partout respectée : sa satire pour les grands, sa grâce pour les petites gens triomphe (La Vie Parisienne ; Barbe Bleue ; Les Brigands Mais l'arrivée de la IIIe République guerre et Commune) change la donne : les bourgeois ne rient plus de leurs défauts. Offenbach ne sait pas s'adapter à cette évolution, il stagne dans son ancien style qu'il sait révolu. Il s'agit là encore d'une musique facile et d'une mélodie aisée à retenir. [...]
[...] Il s'inspirera de thèmes littéraires (Cinq poèmes de Charles Baudelaire) et créera l'œuvre qui révolutionna son art et marquera le début de la musique moderne : le Prélude à l'après-midi d'un faune (1894). Œuvre qui tire son origine d'un poème de Mallarmé, Elle ne prétend nullement à une synthèse de celui-ci. Ce sont plutôt les décors successifs à travers lesquels se meuvent les désirs et les rêves du Faune dans la chaleur de cet après midi. Puis, las de poursuivre la fuite peureuse des nymphes et des naïades, il se laisse aller au sommeil enivrant, rempli de songes enfin réalisés, de possession totale dans l'universelle nature. [...]
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