Les auteurs cherchent à déterminer la/les cause(s) pour lesquelles certains sujets chantent faux, grâce à deux expériences. Dans la première, ils testent l'hypothèse d'un déficit de mémoire et l'hypothèse perceptuelle. Dans la seconde, ils testent l'hypothèse d'un déficit moteur. L'hypothèse d'un déficit d'imitation (hypothèse sensori-motrice) est évaluée à partir de l'observation de la consistance des erreurs chez les mauvais chanteurs et par les relations possibles entre production et perception.
Extrait de l'expérience 1 : "Une tâche d'imitation vocale, avec 79 participants, à qui on fait écouter 4 stimuli /da/ qu'ils doivent imiter. Les auteurs font varier deux facteurs :
- Complexité des stimulus : « sequence note » (4 notes différentes dans le même ton), « sequence intervalle» (les 2 premières notes sont différentes, mais dans le même ton, puis les deux dernières sont dans un ton différent), « séquence mélodie » (4 notes différentes chacune dans un ton différent).
- Qualité des feedbacks (FB) auditifs : FB normal, FB augmenté, FB masqué.
Résultat : les auteurs déterminent qu'il y a 10 mauvais chanteurs (« poor pitch singers », c'est-à- dire ceux qui chantent avec plus d'un demi-ton au-dessus ou en dessous de ce qu'ils devraient produire pour chanter juste), 68 bons chanteurs et 1 sujet pour lequel les productions étaient trop faibles pour être analysées."
[...] Dans la seconde, ils testent l'hypothèse d'un déficit moteur3. L'hypothèse d'un déficit d'imitation (hypothèse sensori-motrice)4 est évaluée à partir de l'observation de la consistance des erreurs chez les mauvais chanteurs et par les relations possibles entre production et perception. EXPÉRIENCE 1 Méthode : Une tâche d'imitation vocale, avec 79 participants5, à qui on fait écouter 4 stimuli qu'ils doivent imiter. Les auteurs font varier deux facteurs : - Complexité des stimuli : sequence note notes différentes dans le même ton), sequence intervalle (les 2 premières notes sont différentes mais dans le même ton, puis les deux dernières sont dans un ton différent), séquence mélodie notes différentes chacune dans un ton différent). [...]
[...] "Poor-pitch singing in the absence of tome deafness", P. Pfordresher et S. Brown (2007) RÉSUMÉ D'ARTICLE : POOR-PITCH SINGING IN THE ABSENCE OF TONE DEAFNESS Pfordresher, P., Brown, S. (2007). Music Perception 95-115. BUT DE L'ÉTUDE Les auteurs cherchent à déterminer la/les cause(s) pour lesquelles certains sujets chantent faux, grâce à deux expériences. Dans la première, ils testent l'hypothèse d'un déficit de mémoire 1 et l'hypothèse perceptuelle2. [...]
[...] Les FB augmentés n'aideraient pas car les corrections d'erreurs seraient associées à des cibles phonatoires non appropriées. Le fait que la complexité aide les mauvais chanteurs peut s'expliquer ainsi : quand la séquence n'offre pas de hauteur relative (mais seulement absolue) alors l'imitation doit se faire uniquement sur l'information de hauteur absolue alors que lorsque la séquence est plus complexe (avec changement de tonalité) ils peuvent se baser sur d'autres informations. L'hypothèse perceptuelle n'est pas confirmée par cette étude qui montre, au contraire, une dissociation entre production et perception. [...]
[...] Les mauvais chanteurs auraient un déficit de production mais pas de perception (pour la plupart). De plus, ils n'utilisent pas le FB auditif de la même manière que les bons chanteurs, donc on peut supposer que les mauvais chanteurs auraient du mal à utiliser l'information fournie par une source auditive extérieure pour corriger leurs erreurs et peut-être qu'ils auraient du mal à distinguer leur propre voix d'une autre. Il semblerait que le déficit ne soit pas limité à l'imitation de nouvelles séquences, mais serait aussi présent lorqu'il s'agit de reproduire une chanson bien connue du sujet et stockée en mémoire à long terme. [...]
[...] EXPERIENCE 2 Méthode (45 participants) : Une tâche d'imitation de séquences monotones formant une distribution autour de leur hauteur de confort (naturelle) enregistrée au préalable. Une tâche de discrimination comme dans l'expérience sauf que les sujets doivent préciser si la deuxième note est plus haute que la première On appelle intervalle la différence de hauteur entre deux notes. Ces deux notes peuvent être jouées successivement (mesures 1 et pour former un mouvement mélodique, ou simultanément (mesure pour former un accord. [...]
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