Dans les années 1950-1990, Barbara s'illustre dans la chanson française ; gagne une certaine notoriété dans le milieu des auteurs-compositeurs. Malheureusement, un accident cardiaque, survenu un soir de 1993, alors qu'elle était en représentation au Châtelet, oblige la chanteuse à mettre fin à sa carrière musicale. Cependant, elle ne délaisse nullement la vie d'artiste : elle se contente de changer de domaine en s'adonnant, dès lors, à l'écriture de son autobiographie. Dans cette introduction de Il était un piano noir …mémoires interrompus, publié en 1998, Barbara s'adresse à son public afin de lui expliquer les motivations qui l'ont poussée à rédiger son autobiographie. De quelle manière Barbara parvient-elle, au travers de son introduction de Il était un piano noir, à faire transparaître son attachement à l'art de la scène, et comment explique-t-elle ce soudain attrait pour l'écriture autobiographique ? C'est la question à laquelle nous répondrons en étudiant tout d'abord l'histoire de cette rupture avec la scène française, puis en dressant un portrait de la chanteuse et enfin, en mentionnant ses motivations à l'écriture d'un récit de vie.
L'auteur semble avoir été véritablement bouleversé par le changement qui est intervenu dans sa vie, suite à ce fameux soir… Elle décrit dans son introduction ce malheureux accident ; puis nous fait part de ses conséquences. Mais après la scène, il y a toujours une vie…
[...] Ces termes évoquent ce à quoi Barbara prêtait attention avant son entrée sous les projecteurs. D'autres termes comme scintillance de poudre pinceau (l.5) et le strass, le pailleté du velours noir (l.6) réfèrent au soin qu'elle portait à son apparence. Deuxièmement, c'est indéniablement à son public qu'elle voulait plaire. En son lecteur, elle retrouve le public d'autrefois. La répétition des termes pour vous vers vous (l.10) et venir à vous (l.10) prouvent que Barbara donnait beaucoup d'elle-même aux autres. Le vouvoiement ici présent peut être vu comme une marque de respect, mais il peut être également employé dans le but de s'attirer la sympathie du lecteur. [...]
[...] Dernièrement, Barbara fait part au lecteur des motivations qui l'ont poussée à rédiger son propre récit de vie. Par l'interrogation oratoire Pourquoi ai-je accepté, pour la première fois, de parler d'un avant ? .26), elle anticipe d'une certaine manière les réactions, les critiques ou questions éventuelles pouvant être émises par les lecteurs. L'auteur répond elle-même à sa question : Parce que je suis la seule à pouvoir le faire (l.27). Sa première raison est donc que personne d'autre n'a une connaissance suffisante de sa vie pour en brosser assez fidèlement le portrait Personne ne peut, par ailleurs, lire dans ses pensées La seconde motivation de Barbara est liée à son public : Ecrire aujourd'hui est un moyen de continuer le dialogue (l.25), cela suggère l'idée qu'elle veut montrer à ses anciens spectateurs qu'elle est toujours là, qu'elle ne les oublie pas. [...]
[...] La brusquerie de la chose, le bouleversement radical ressortent par l'emploi des adverbes définitivement (l.18-19) ainsi que brusquement (l.12 et l.23) qui a deux occurrences, d'où son importance. L'antithèse interminable espace de quelques secondes (l.12) attire l'attention du lecteur sur la durée extrêmement brève de l'incident pour le lecteur, mais bien plus longue selon l'auteur. Ensuite, Barbara narre les conséquences de cette attaque L'anaphore plus jamais a huit occurrences, elle indique un changement radical À partir de ce moment, sa vie prend un tournant inattendu ! [...]
[...] Barbara sait pertinemment que sa vie de chanteuse est derrière elle. Sa carrière musicale est désormais révolue Enfin, il y a une vie après la scène ! C'est d'ailleurs ce que semble vouloir dire l'auteur à la fin de son introduction. Barbara nous décrit en effet sa manière de vivre présente. Le champ lexical de la nature, où il est question de jardin (l.33), roses (l.33), glycine (l.34), racines (l.35) ou encore eaux dormantes (l.35-36) semble conférer à la nature un rôle de confidente de l'auteur. [...]
[...] Barbara, Il était un piano noir mémoires interrompus, Introduction Dans les années 1950-1990, Barbara s'illustre dans la chanson française ; gagne une certaine notoriété dans le milieu des auteurs- compositeurs. Malheureusement, un accident cardiaque, survenu un soir de 1993, alors qu'elle était en représentation au Châtelet, oblige la chanteuse à mettre fin à sa carrière musicale. Cependant, elle ne délaisse nullement la vie d'artiste : elle se contente de changer de domaine en s'adonnant, dès lors, à l'écriture de son autobiographie. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture