Imberty s'intéresse aux hypothèses fondamentales sur lesquelles les recherches de la psychanalyse en musique reposent. Ces hypothèses, dont celles d'Imberty lui-même, peuvent offrir l'occasion d'enrichir les connaissances psychanalytiques.
Si l'on s'interroge sur le sens d'une œuvre en psychanalyse de l'art, on ne réussit jamais vraiment à lier l'œuvre et son auteur. Entre l'œuvre et sa biographie s'érige une frontière infranchissable que Pierre Boulez dans un bref essai sur Mahler appelle « l'infracassable noyau de nuit ».
Freud reconnaît dans son essai sur Léonard que « l'essence de la fonction artistique » reste inaccessible à la psychanalyse, tout en maintenant cependant une certaine ambiguïté relayée ensuite par tous ceux qui l'ont imité dans cette démarche et qui ont toujours tenté de faire le lien entre l'œuvre et la biographie de l'artiste. Pourtant, ce qui motive Freud dans son essai sur Léonard, c'est de déceler les traces des « figurations fantasmatiques » élaborées par l'artiste qui font de l'œuvre une œuvre et non un délire.
[...] Gori, R Parler dans les groupes de formation dans Bulletin de psychologie, numéro spécial Groupes. Les enveloppes psychiques. D. Anzieu et al. Ed. Dunod Coll. incs et culture. Paris Le son au Subjectif Présent. Bernard Auriole. éd. [...]
[...] Le temps permet aux moments du temps (passé, présent, futur) de se succéder. On pourrait dire pour mettre cette erreur de langage en évidence que le temps passe est une expression aussi fausse que le chemin chemine ou le cahier à musique chante Le temps de Newton est caractérisé par son irréversibilité. Il est impossible de revenir dans un instant du passé, le voyage dans le temps est impossible. En physique de la forme, on peut revenir à un état initial mais cela ne signifie pas que le temps soit remonté. [...]
[...] Étienne Klein[7] dans sa conférence sur le temps, nous explique toute la difficulté à définir le temps. Pour lui définir le temps en terme uniquement physique (la variable temps) est un piège, de même que définir le temps en termes de langage en est un autre. Le langage ne peut définir le temps, les mots sont trop imprécis et source d'erreur d'interprétation. Le temps est un concept indéfinissable. Une expression connue comme le temps passe est fausse car elle confond la fonction et l'objet. [...]
[...] Ces caractéristiques se retrouvent dans la temporalité musicale contemporaine. Le concept de pseudo-lien en dérive, Imberty l'a construit à la fois sur celui d'attaque des liens de Dion et d'enveloppe sonore de Anzieu. Ce concept est au cœur d'une problématique de la musique du XXe siècle dont la syntaxe tonale a créé des liens privilégiant la grande forme à la cohérence de la microstructure. Cette syntaxe a été brutalement détruite par Schoenberg qui refuse la continuité, ce qui crée une musique déliée, lisse perçue par l'auditeur comme un fort sentiment de fragmentation et de pulvérisation du temps. [...]
[...] Dictionnaire alphabétique et analogique de la Langue Française. Paris, Éd. des Dictionnaires Le Robert, (1985) T. p.489 Séminaire Musique et mathématiques Organisé par : Charles Alunni Moreno Andreatta (Ircam) et François Nicolas (ENS/compositeur) - http://www.diffusion.ens.fr/index.php?res=conf&idconf=728 Que savons-nous du temps ? Journées X-ENS/UPS Physique Organisé par : Cécile Appert-Rolland (ENS/CNRS), Yvan Bonnassieux (Ecole Polytechnique), David Guéry-Odelin Claudine Hermann (Ecole Polytechnique), Samson Lasaulce (CNRS) et Frédéric Pincet (ENS) MINKOWSKI E. Le temps vécu, Quadrige, Paris (1ère édition : Neuchâtel, Delachaux et Niestlé, 1966). [...]
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