Ce disque compact est paru le 4 juin 1996. Il est diffusé par la maison de disque « Atlantic recording corporation Jazz » et est produit par Yves Beauvais, aux Etats-Unis. Le titre et l'idée de cet album est né dans un club de jazz à Harlem où James Carter aimait à se produire en compagnie de maîtres du jazz, ses ainés. L'enregistrement comprend neuf pistes de durées allant de 4 minutes 57 à 8 minutes 22, les deux plus longues pièces étant située au début et à la fin de l'album.
« Conversin' With The Elders » est le quatrième album où James Carter est présent comme leader de groupe. Il apparait dans ce disque accompagné de trois musiciens qui organisent la section rythmique. Il est possible d'entendre, dans ce quatuor, le pianiste Craig Taborn, le bassiste Jaribu Shahid ainsi que le batteur Tani Tabbal. Ce disque est également organisé autour de nombreuses personnalités réputées. Il faut toutefois souligner que cette démarche va bien au-delà de l'attrait marketing de cette rencontre. Ainsi, James Carter invite de grands maîtres du jazz à dialoguer avec lui. Ici il ne s'agit donc pas de travailler simplement sur des standards mais bien de dialoguer avec les maîtres du moment d'où le choix du titre « conversations avec les ainés ». Il est passionnant de voir comment ce musicien à multiples facettes s'adapte aux différents styles de chaque invité.
[...] Le thème morcelé intervient. Il est d'abord joué une première fois puis intervient une brève improvisation du piano avant d'être repris une nouvelle fois par les cuivres. Suit une improvisation d'Harry Sweets Edison ponctuée par des interventions du piano qui prennent, au fur et à mesure, une grande place sonore et annonce sa longue improvisation. Le caractère enthousiaste et le tempo rapide rendent l'improvisation particulièrement virtuose. James Carter intervient à la fin de l'improvisation du pianiste pour improviser sur le début du thème de la marche nuptiale de Mendelssohn. [...]
[...] Le schéma de ce morceau est identique à la tradition[7]. Dans ce morceau il est possible d'observer les éléments ayant subi une préparation préalable. Certaines bases sont préméditées et permettent de structurer la pièce. Elle est évidemment le fruit de décisions interprétatives prises antérieurement. Les improvisations sont fortement encadrées et ne sortent pas de la grille dont les accords sont marqués par la contrebasse en pizzicato, comme le faisaient les premiers jazzmen. Il faut veiller à ne pas confondre l'écrit et le noté ainsi que l'improvisation avec l'absence de partition. [...]
[...] Ce pourrait être en tout cas le sous-titre des conversations avec les ainés que vient d'enregistrer James Carter Il ne faut toutefois pas se méprendre sur les intentions de l'artiste. Le but n'est pas de reconstituer des œuvres phares. Il souligne le fait que ces hommages aux grands musiciens du passé servent bien sûr à rappeler leur existence, mais ce faisant on ramène souvent la musique en arrière. ( force d'être obnubilé par le passé, on passe à côté de l'essentiel. [...]
[...] Il s'agit d'une technique d'introduction très courante dans les musiques où le rythme est accentué. Le thème débute ensuite. Celui-ci est composé de trois parties[4]. La première partie du thème indique une mélodie très simple en levée. Son rythme produit un chevauchement entre les différentes mesures. Cette partie est reprise deux fois : la seconde fois, des notes sont répétées très rapidement et la phrase est conclusive. Après une longue tenue suit la seconde partie du thème. Celle-ci est plus rythmique et plus enjouée. [...]
[...] Il enregistre avec Donald Washington en 1986 et est engagé par Lester Bowie en 1988. Ce dernier parvient à mettre en valeur ce jeune homme talentueux qui possédait une parfaite maitrise de l'intégralité des instruments de cette famille d'instrument à anche ainsi que de la flute et de la clarinette basse. Très vite il hypnotise le public américain et devient même une vedette du jazz des années 1990. A cette époque la volonté était de décloisonner, brasser, métisser les musiques.[3] James Carter connait tous les styles de musique, de toutes les époques et parvient à s'approprier ces œuvres et ces styles rapidement. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture