Analyse descriptive de la sonate n 17 en Sib majeur de Mozart, K570

Thèmes abordés

Autres arts, Analyse descriptive, sonate 17 en Sib majeur de Mozart, K570, croches, mesures, variations, cadence, sol majeur, cellule mélodique, groupe conclusif, réb majeur, composition musicale

Résumé du document

L'exposition de la sonate commence en Sib majeur, par une petite introduction en blanches avec une sensation de balancement tranquille, dû à la syncope blanche-noire. Cette intro est sur un accord de tonique et fait partie du thème A. Hormis cette cellule, le thème est en deux parties : d'abord (mesure 5-12 1er temps) un motif en succession de croches conjointes qui montent et descendent ; puis une partie (mesure 12-20) menée par une petite cellule en doubles-croches qui se répète avec variations (mesure 12 -14) pour conclure sur une cadence parfaite en Sib majeur, en noires.

Extraits

[...] Le passage de Ré majeur à Fa majeur est subtil (mesure 66) : un premier degré IV en Ré majeur (Sol Sib Ré), un même accord, renversé, avec ajour de la septième Fa, pour faire intervenir la tonique de la tonalité à suivre, puis un degré I en Fa majeur au 2e renversement, pour une modulation en douceur. Le thème B termine sur un trille final par une cadence parfaite en Fa majeur mesure 68-69. Notons un échange du thème entendu à la main droite mesure 49 – 54, qui passe à la basse mesure 57. D. Groupe conclusif Celui-ci apparaît mesure 69 et possède un esprit léger et ornemental. [...]

[...] À la mesure 199, le groupe conclusif de l'exposition resurgit à l'identique jusqu'à la fin de la sonate. Conclusion Cette sonate est spécifique grâce à, d'une part, son pont modulant passant par trois tonalités intermédiaires avant d'atteindre la dominante de Sib majeur, ce qui en fait un passage harmoniquement riche et relativement atypique. D'autre part, le thème revient si régulièrement que l'on peut même parler de sonate monothématique. Enfin, la section centrale, traditionnellement lieu d'inventions et de dérivations, reprend ici de longues sections précédentes sans les modifier, ce qui va à contre-courant des usages de composition de l'époque. [...]

[...] Analyse descriptive de la sonate No 17 en Sib majeur de Mozart, K570 I. Exposition A. Thème A L'exposition de la sonate commence en Sib majeur, par une petite introduction en blanches avec une sensation de balancement tranquille, dû à la syncope blanche-noire. Cette intro est sur un accord de tonique et fait partie du thème A. Hormis cette cellule, le thème est en deux parties : d'abord (mesure 5-12 1er temps) un motif en succession de croches conjointes qui montent et descendent ; puis une partie (mesure 12-20) menée par une petite cellule en doubles-croches qui se répète avec variations (mesure 12 pour conclure sur une cadence parfaite en Sib majeur, en noires. [...]

[...] Mais ce thème est minorisé en Sol et nous annonce une couleur presque orientalisante dès la mesure 104 grâce au Dob au superius (1ere croche du 1er temps) qui change la gamme descente du motif en une teinte modale (l'enchaînement de la tonique et de la sus-tonique est éloigné de seulement un demi-ton contrairement à une gamme tonale). Cet ensemble est rejoué une deuxième fois, avec inversion des voix et modulation. Ensuite, la cellule est rejouée plusieurs fois, en se tronquant de plus en plus pour n'être plus que l'ensemble de six croches de la fin de la cellule. Ce troncage permet d'accélérer le développement, pour le rendre plus vivace et précipité. [...]

[...] Il se rallonge un peu mesures 125-128. La fin du développement est une invention ornementale, tirée de cet assemble de six croches et se termine mesure 132 par une fugitive évocation de milieu de thème B. III. Réexposition La réexposition reprend elle aussi rigoureusement en Sib majeur le début de l'exposition jusqu'à la mesure 162 qui laisse entendre un état fondamental de l'accord de dominante de Sib majeur au lieu d'un accord modulant vers la dominante dans l'exposition. Il emprunte cependant en Fa majeur et en Dom aux mesures 164 et 165, tout en supprimant deux mesures initiales de l'exposition entre les deux mesures citées pour faire apporter de la variation et ainsi faire avancer le discours. [...]