Ce devoir définit la diplomatie publique, ses concepts ainsi que ses typologies.
[...] La diplomatie par procuration (en anglais : proxy diplomacy) est une forme de diplomatie consistant à faire intervenir, en lieu et place d'un représentant officiel, une personne physique ou morale, pour faciliter le règlement d'une crise ou d'un conflit. On parle plutôt de « diplomatie par délégation » ou de « diplomatie par représentation » lorsque l'intermédiaire est un autre service diplomatique. Le pouvoir intelligent (en anglais : smart power) est une forme de diplomatie combinant habilement le pouvoir de contraindre et le pouvoir de convaincre. [...]
[...] Les radios et télévisions internationales doivent donc pour être efficaces concilier ces deux exigences schizophrènes que sont œuvrer dans le sens de l'intérêt souverain tout en préservant une logique journalistique de liberté. La corrélation entre influence des médias en tant que vecteur de soft power et impartialité Le même Cyril Blet rappelle que les médias internationaux doivent suivre un véritable cahier des charges, édictés par les pouvoirs publics et que dès lors la ligne éditoriale et les valeurs diffusées par ceux-ci doivent être en ligne avec leur mandat. [...]
[...] Cette notion est proche de celles de diplomatie d'influence, pouvoir de contraindre, pouvoir de convaincre. Dans ce maquis de leviers et d'approches de la diplomatie publique, le présent mémoire tend à exposer dans quelle mesure les médias et en particulier les chaînes d'informations constituent un instrument à part entière de diplomatie publique. Pour être complet lors du traitement de cette problématique, il est nécessaire de garder en tête le fait que les médias internationaux demeurent en théorie indépendants en ne peuvent en principe être assimilés à de simples outils de politique étrangère. [...]
[...] Un autre marqueur de l'obsolescence et des limites de l'ancien modèle est illustré par le phénomène Al-Jazira, depuis son apparition en 1996, chaîne qui est connue et a étendue son influence au-delà des frontières depuis la guerre en Afghanistan et les événements du 11 septembre 2001, et venant pallier l'impossibilité des médias internationaux d'assurer une couverture impartiale d'événements - tels le conflit israélo-palestinien ou la guerre en Irak, ce qui eut pour conséquence de canaliser les audience locales vers cet espace public s'adressant à un public arabe. Il demeure qu'une diplomatie publique qui utilise intelligemment comme levier les ressources culturelles du pays peut avoir des résultats, même si limités. Par ailleurs, ce sont ces mêmes limites de l'Etat sur les ressources culturelles qui présentent des avantages puisque ce que l'Etat perd en contrôle, il le gagne en crédibilité et donc en audience potentielle et d'efficacité vis-à-vis du public ciblé. [...]
[...] L'une des stratégies mises en place par bon nombre de médias internationaux est notamment, pour étayer leur impartialité, de diffuser des reportages critiques envers leur État actionnaire. Également, les rédactions des médias internationaux prennent garde à cloisonner clairement les journalistes des bureaux des ministères et de leurs diplomates. Ce exercice d'équilibriste entre contrôle de la production journalistique pour servir les intérêts diplomatiques souverains et impartialité éditoriale demeure néanmoins délicat comme l'illustre l'exemple de l'évolution institutionnelle de VOA, créée d'abord au sein d'un bureau du département d'État, puis placée sous l'autorité de l'indépendant Broadcasting Board of Governors, dont la nomination des membres, malgré la théorique étanchéité entre le gouvernement et la production des programmes, reste politique. [...]
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