ESPI Entreprise Solidaire de Presse, attentat de Charlie Hebdo, nouvelle presse écrite, SPIL Syndicat de la presse indépendante d'information en ligne, AFP Agence France Presse, Charlie Hebdo
Face aux différentes crises, la presse écrite s'est adaptée au fil de l'eau. Il est constaté la mise en place de nouveaux processus de fonctionnement. Le premier processus rencontré est la mutualisation des moyens techniques. Derrière cette émergence, il y a une nouvelle forme d'organisation avec de nouveaux modes de financement comme le financement participatif.
[...] Il a fallu recomposer toute l'organisation. Quelles réponses produisent ces acteurs à cette recomposition ? On adapte nos contenus à la multiplication des supports et donc il faut, en amont, recomposer la rédaction pour. Les organisations sont toujours des réponses aux contraintes fixées par les environnements. Dans la presse écrite, ça se traduit par la création de pôles. Il y a aussi le lancement de nouveaux magazines papiers. Par exemple, il y a ce qui s'appelle les mooks (hybride entre la news magazine et le bouquin). [...]
[...] On va vers la pluri-compétences. L'arrivée de pures players de contenus qui sont dans des logiques commerciales centré sur les contenus. C'est la notion d'user centric, on répond directement aux attentes des utilisateurs. Il y a aussi un enjeu important avec la notion de fracture numérique. Il y a une explosion de l'offre des écoles de journalisme. Le nombre d'établissements de formations aux journalistes explose. Il y a entre 80 et 90 établissements de formation qui forment des journalistes bi-medias. [...]
[...] Il y a des formes de collaboration inédites entre journalistes/ concepteurs/designers. La traduction la plus récente en termes de métiers est le CM. Avant, il y a eu l'émergence du JRI. Avant les JRI, quand on avait besoin d'images, vous envoyiez sur site 4-5 personnes. Le coût était assez énorme. Le JRI part toute seule, pose les questions, fait l'interview, gère le son, fait le montage et envoie ça à la production. Du point de vue organisationnel, ça aboutit à la mise en place de newsroom, de hub. [...]
[...] Derrière cette émergence, il y a une nouvelle forme d'organisation. Par ailleurs, on a vu aussi émerger un nouveau statut d'entreprise de presse. C'est l'idée que dans notre démocratie, principalement avant, on accorde aux médias un rôle hyper important. Nous avons vu de nouveaux modes de financement, un financement principalement participatif (c'est le cas des Jours). Ces derniers ont le statut d'entreprise solidaire de presse. Cette idée de ESPI est sortie à la suite de l'attentat de Charlie Hebdo. Ces derniers sont les premiers à avoir cette appellation. [...]
[...] On a vu se mettre en place de nouvelles formes d'organisations. De nouvelles collaborations entre journalistes de la même rédaction, avec des journalistes à l'extérieur, des individus comme les pigistes, free-lance et des collectifs, spécialisés dans un type d'information comme des agences. Cet environnement composé de ressources permet de penser de nouvelles contributions avec le fait qu'on devient des témoins d'événements. C'est la révolution du sourcing. C'est le développement de la notion des pro-am. Les médias se sont développés sur la question de recherche et développement en internalisant la logique strat-up avec la logique des labs. [...]
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