En s'intéressant à la relation des jeunes à l'information avec l'émergence d'Internet et de la presse en ligne, ce mémoire va à l'encontre de certaines idées reçues. Il se refuse tout d'abord à considérer Internet comme l'espace d'une révolution, idée majoritairement véhiculée aussi bien par les médias, le monde politique et un grand nombre d'Internautes. Loin de vouloir créer ou alimenter une polémique, cette démarche se veut constructive et réflexive. Comment traiter rigoureusement ce nouvel objet d'études, avec la distance nécessaire au Sociologue, si l'on considère déjà la révolution au bout des claviers ? Ce travail se refuse ainsi à opposer les médias traditionnels à Internet. Certes il s'agit du nouveau média de référence pour les jeunes, et ce à travers des pratiques variées. Pour autant ce mémoire tend à
démontrer qu'un média n'en remplace pas un autre, au contraire, ils entretiennent entre eux une relation de complémentarité. De ce constat naît l'idée centrale de ce mémoire. Si la toile peut, au travers d'une pluralité de sources d'informations, par le biais de nouveaux acteurs de l'actualité offrir aux jeunes un sentiment de choix et de liberté, il n'en demeure pas moins que les pratiques médiatiques de cette tranche d'âge restent inchangées. La jeune génération ne semble en effet pas profiter pleinement de ce vivier d'informations, elle maintient au contraire ses frontières, chacun aimant surfer sur ses sujets de prédilections. Internet n'est donc probablement pas ce média d'ouverture sur le monde tant espéré. De plus, il est à noter que ce sont
finalement les personnes les mieux informées par les médias classiques qui
prolongent alors cette habitude sur la toile. Enfin, si les jeunes sont assez virulents envers la télévision, la radio et la presse écrite, force est de constater qu'ils sont en attente en matière d'information sur Internet d'un cadre journalistique qui caractérise historiquement ces médias traditionnels. C'est alors toute l'utopie d'une nouvelle information sur Internet qui s'en trouve ébranlée...
[...] Je crois qu'ils sont bêtes, qu'ils n'ont rien à faire dans le meilleur des cas Une critique exigeante d'un passionné, dans laquelle les journalistes se trouvent eux aussi englobés : T'as envie de le dire aux gens de Libé : commenter l'actualité bein c'est un métier quoi ! Normalement c'est le vôtre ! Signe de cette passion que nourrit Thibault : il s'est vu offrir pour son anniversaire un abonnement à la revue New Yorker. De fait, pour notre enquêté féru d'informations en tout genre, Internet est un vivier de savoirs qui alimente sa curiosité. Il consulte ainsi régulièrement les sites de Libération et du Monde. [...]
[...] Cette famille soudée qui accueille ses enfants à l'occasion d'imprévus a fait d'Internet son outil privilégié de communication. Les parents de Thomas, une puéricultrice et un médecin généraliste, utilisent, en effet, Internet pour organiser les réunions de familles. Thomas estime d'ailleurs qu'« Internet a facilité les réunions familiales Membre d'une association de médecins, le père du jeune homme utilise également Internet dans son travail associatif. Enfin le frère de Thomas, âgé de 27 ans et étudiant en psychologie utilise Internet principalement dans son travail universitaire. [...]
[...] Comment les jeunes définissent-ils cette notion ? La lient-ils forcément à l'actualité ? Quels types de sites consultent-ils ? Fréquentent-ils les sites des médias traditionnels ? S'intéressent-ils à l'information journalistique disponible sur les médias en ligne ? Voient-ils les médias anciens et nouveaux dans un rapport de concurrence ou plutôt de complémentarité ? Font-ils confiance aux informations qu'ils puisent sur Internet ? [...]
[...] Bien évidemment, on peut considérer que la télévision souffre de l'arrivée du Net dans l'univers médiatique des jeunes, mais sur des pratiques très précises : le divertissement par exemple. Cependant, c'est surtout la télévision en tant qu'objet qui a véritablement été abandonnée. Ce que nous explique Thibault : Je regarde pas la télévision en tant que telle. Je regarde les programmes qui sont faits par la télé, et que je chope sur Internet Arnaud nous parle ici de ce qu'on appelle déjà, la convergence numérique Un programme télé est à présent visible sur le petit écran, mais également sur la toile à travers les sites des chaînes, mais encore grâce au travail d'amateurs, numérisant des émissions, séries pour les diffuser ensuite par l'intermédiaire des sites de partage vidéo que sont You Tube ou encore Dailymotion. [...]
[...] Si le jeune homme affirme : La radio, je l'écoute jamais, vraiment jamais il décrit au contraire ses parents comme de grands auditeurs de radio. Romain semble néanmoins regarder la télévision de la même manière que ses parents, c'est-à-dire peu Peu pour Romain c'est une heure maxi tous les deux jours pour regarder tout ce qui est sport ou sinon des émissions genre sur la cinq, le journal de la santé Peu féru de radio, et de télévision, c'est donc la presse que préfère Romain pour s'informer. [...]
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