Le concept de SOA est de cesser de construire la vie de l'entreprise autour d'applications pour faire en sorte de construire une architecture logicielle globale décomposée en services correspondant aux processus métiers de l'entreprise. De plus, lorsque l'architecture SOA s'appuie sur des web services, on parle alors de WSOA, pour Web Services Oriented Architecture).
Cet ouvrage se veut clair sur une chose : SOA n'est pas la solution à tous les problèmes, et il faudra être pragmatique, autant sur les choix d'architecture, que sur l'adéquation des enjeux stratégiques de l'entreprise, avec les valeurs proposées par SOA. Il ne faut donc pas oublier que SOA est un concept qui évolue, sur des outils qui évoluent, dans un monde qui lui-même évolue très rapidement. Le passage de la théorie à la pratique devra donc sans doute être nuancé par certaines difficultés qui ne sauraient être oubliées.
Le SOA ne peut être simplifié à une approche technocentrée. Plus qu'un projet informatique, SOA est avant tout un projet d'entreprise qui modifie profondément la manière de travailler et de concevoir le système d'information. Au-delà du défi technologique, l'entreprise devra donc s'attendre à une certaine forme de résistance au changement avant de pouvoir surmonter les difficultés d'implantation de SOA.
Il faudra donc aborder avec prudence les méthodes qui gravitent autour de SOA, et s'assurer avant toute chose que les fondamentaux de la stratégie, et les gains espérés sont bien compris à tous les étages de l'entreprise, avant de pouvoir atteindre un jour la cible, c'est-à-dire un modèle d'entreprise orienté service (SOE ).
Étudions alors en quoi les entreprises tendent, à travers leur évolution, à utiliser ce type d'architecture. Sont-elles prêtes ? Le marché du SOA permet-il une application de ces nouvelles technologies ? Enfin, étudions si ces concepts sont applicables.
[...] A vouloir tout faire évoluer, on en revient à oublier de se poser les questions qui devraient nous faire faire les bons choix. Il est donc nécessaire de s'en préserver en adoptant une attitude itérative, sur des domaines fonctionnels et des processus couvrant un spectre progressivement de plus en plus large. La tendance dans le futur ne sera d'ailleurs pas celle du tout SOA mais au contraire probablement un équilibre entre les domaines qui se prêtent bien à la SOA, et ceux qui s'y prêtent moins. [...]
[...] En quelque sorte, c'est à eux de spécifier les composants métiers réutilisables au sens SOA. On observe donc un rapprochement visible des deux fonctions (métier et au point que si un langage commun semble avoir manqué jusqu'à présent, il se pourrait bien que la notion de service réussisse à résoudre en partie les problèmes de communication et d'alignement entre les métiers et le SI : Mais le prix de ce rapprochement, c'est une adaptation mutuelle à l'exigence des services : Coté métier, c'est l'approche processus qui va évoluer, avec les questions que l'on a citées précédement[3][3]. [...]
[...] En effet, comme vu dans la partie, la mise en place d'une structure de gouvernance spécifique doit accompagner la transition vers le modèle SOA. Cela signifie qu'une direction métier n'est plus seule à décider du lancement d'un projet ou d'un service. Toutes les décisions doivent être validées par la structure de gouvernance, seule capable d'avoir une vision complète du système d'information. La fonction IT gagne donc probablement davantage de poids avec l'adoption de SOA, mais la démarche de décision centralisée peut-être perçue comme plus longue et plus compliquée pour les opérationnels métiers. [...]
[...] Et par ailleurs, toutes les entreprises ne sont pas mures pour externaliser tout ou partie de leur SI, dans la mesure où les notions de service, QoS[19][19], et relation fournisseurs sont des axes majeurs de l'externalisation. Cet argument ne doit donc pas faire illusion sur la difficulté de l'opération. L'ensemble des points développés ici montre donc qu'il n'est pas souhaitable d'encourager le tout SOA car le risque de se lancer dans des travaux longs et coûteux, pour un résultat pas forcément à la hauteur des espérances est important. [...]
[...] Décisionnel Le décisionnel est depuis longtemps une activité qui mélange EAI et portails : Les parties restitutions des outils décisionnels sont en effet très proches des parties portail tandis que l'intégration orientée ETL, donc données, complète l'intégration orientée message (EAI) et IHM (Portail) des PFI. L'arrivée des concepts SOA a renforcé ce rapprochement, c'est en particulier le cas : Du BAM[14][14], qui est une activité basée sur les échanges entre applications plutôt que bases de données. Du MDM[15][15] et de l'EII[16][16], répertoire et référentiels de données, cruciaux dans une approche SOA. L'intégration de la donnée est souvent vue comme une phase cruciale des SOA. [...]
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