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Internet, comme outil de travail, de commerce, de communication, d'information, de partage ou simplement d'expression fait aujourd'hui partie intégrante de notre vie quotidienne et concerne presque tous les aspects de l'activité humaine, qu'elle soit sociale, économique, culturelle ou politique. Et ce, à un point tel que, comme Manuel Castells l'a fait dès 2001, nous pensons pouvoir affirmer que « le non–accès à ces réseaux est devenu la forme la plus dommageable d'exclusion dans notre économie et notre culture. » Le non accès à internet dépossède en effet les membres d'une société des pratiques essentielles et d'un savoir partagé par toute cette société, et, par là, les rejette de cette dernière. Ainsi, le Ministère de l'Économie, de l'Industrie et de l'Emploi du gouvernement français déclarait en octobre 2008 : « L'accès à internet haut débit est devenu une condition essentielle d'accès à l'information, à l'éducation, à la formation, aux loisirs, aux services administratifs. »
[...] Xavier Comtesse élabore alors la notion d' économie directe par analogie avec celle de démocratie directe pratiquée en Suisse, pour illustrer les enjeux de ce qu'il définit comme le transfert économique du producteur vers le consommateur ( ) A savoir la montée en force du consommateur dans la chaîne de la valeur, donc aussi des valeurs 1. Ainsi, ce concept s'oppose très nettement à la société industrielle qui était pour l'essentiel, basée sur la division des tâches et leurs répartitions hiérarchisées. En inversant le processus, on crée une économie qui pourrait être définie par le terme d' “économie directe“. Cette économie directe met au centre non plus le client-roi mais le client-acteur. [...]
[...] Comme dans la vie, sur internet, la valeur d'un produit ou d'un service dépend largement des avis d'autres, du nombre d'acheteurs. Par sa dimension relationnelle et communautaire, internet présente donc également un important enjeu marchand de visibilité et de réputation. Les consommateurs utilisent les sites spécialisés d'échanges d'avis, les forums, les réseaux sociaux où chacun peut fournir et trouver des commentaires sur une multitude de produits et de vendeurs. En sens inverse, les entreprises de commerce disposent d'un moyen infaillible d'évaluer leur visibilité et leur réputation et donc, théoriquement, la possibilité d'adapter leur réaction. [...]
[...] Environ 50% des membres se connectent tous les jours et la durée moyenne d'utilisation quotidienne est de 55 minutes2. En effet, selon l'Observatoire des Usages Internet de Médiamétrie, en France, près de 16 millions d'internautes sont inscrits sur un site communautaire et plus de 4 millions d'entre eux s'y rendent quotidiennement. Les principales motivations d'inscription évoquées sont : la constitution d'un réseau virtuel rester en contact avec ses amis ou retrouver d'anciennes connaissances ou amis. Notons qu'en 2008, la principale motivation d'une inscription était de partager des passions et centres d'intérêt3. [...]
[...] Benhamou Françoise, Entre économie de marché et économie administrée. La politique du cinéma en question in Esprit, Octobre 2006, pp 63-74. Benhamou Françoise, La question du prix des biens culturels in Cahiers Français, spécial Culture, Etat, Marché, pp 37- 41. Benhamou Françoise, Les politiques culturelles face aux mutations de l'économie de la culture, Le droit d'auteur contesté par le numérique ? in Les Politiques Culturelles, Cahier Français, n°348, Janvier-février 2009, pp 25- Bolz Norbert, Quand le Net devient communautaire le nouveaux royaume des idiots in Le courrier International, n°826, 31/08/2006, URL : http://www.courrierinternational.com/article/2006/08/31/le-nouveau-royaume-des-idiots, [en ligne], consulté le 07/02/10. [...]
[...] Mais par sa simple existence, il brise le monopole de la parole instituée et donne au citoyen une parcelle du pouvoir que le modèle démocratique délégataire par nature ne peut lui concéder. Bruno Caillet et Xavier Comtesse, dans L'invention des territoires directs par les gens ordinaires, analysent les changements de la notion de territoire qui s'opèrent à l' ère de l'information Ils constatent que les territoires, tels qu'ils sont conçus aujourd'hui, ne sont plus adaptés à la gestion de la vie en communauté. Avec les techniques de communication, les territoires deviennent mobiles, virtuels. [...]
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