L'objectif d'une architecture orientée services est de décomposer une fonctionnalité en un ensemble de fonctions basiques, appelées services, fournies par des composants et de décrire finement le schéma d'interaction entre ces services. Les angles d'études des SOA sont très nombreux. Pour cette raison, le choix qui a été retenu, est de s'intéresser en priorité à l'impact de cette démarche sur la gouvernance du système d'information à l'échelle de l'entreprise.
Cela inclut une nouvelle manière de concevoir et de développer les architectures techniques de l'entreprise. Mais cela inclut aussi une réorganisation de l'entreprise, et une évolution du management du SI. Car SOA est avant tout une initiative, qui se veut transversale, collective, et surtout à contre-courant des modèles en silos bien connus.
Or, si cela est rendu possible, en théorie, par l'apparition de technologies et de standards, tels que les Web Services, l'exploitation maximale du potentiel SOA ne saurait être atteinte sans une adaptation des méthodes de travail, et sans un cadre de gouvernance nouveau, capable de piloter et d'animer à un niveau global l'ensemble des initiatives associées.
Or, c'est ce cadre de gouvernance qui va nous intéresser, car il va nous permettre de poser un certain nombre de questions sur le passage de SOA à l'échelle de l'entreprise, les sources de financement qu'il va falloir identifier, les organisations à mettre en place pour y parvenir, ainsi que l'adoption de nouvelles méthodes et outils de travail.
Avant de répondre à la question : « qu'est ce que la gouvernance SOA ? », ou encore « comment l'intégrer à la gouvernance IT ? », interrogeons-nous d'abord sur le terme de gouvernance, et posons-nous la question : « Pourquoi a-t-on besoin de gouvernance ? »
[...] Son rôle est de traiter les cas particuliers qui ne satisfont pas toutes les exigences définies. S'il en estime la nécessité, il peut remonter la question à l'ESC qui pourra trancher. SOA CoE Board Director : Le Directeur du Board CoE dirige les activités quotidiennes du CoE, les initiatives/projets en cours, le budget et sa répartition. Il s'assure aussi que des ressources et compétences sont disponibles et en nombre suffisant. Il supervise enfin les préconisations du CoE Advisory Group (Ajouts/Modifications/Suppression de standards et de services) et encourage leur application. [...]
[...] Néanmoins, on retrouve quand même un rapport de client à fournisseur entre les LoB et la DSI. L'avantage, c'est que le système se comprend bien, et qu'il est facile à mettre en place, puisque les LoB ont l'habitude de gérer leurs dépenses projets, ainsi que la relation avec la MOE. Par ailleurs, c'est une bonne chose que les LoB soient impliqués dans l'initiative SOA à un niveau suffisamment bas, car ils sont les premiers concernés par les changements opérés. L'inconvénient, c'est que les LoB ne vont probablement pas pousser l'initiative SOA : en effet, un service coûte plus cher à développer qu'une solution spécifique équivalente : alors pourquoi supporter un coût de projet plus important ? [...]
[...] Mais ce rôle englobe également un devoir d'animation de l'initiative SOA : Afin d'éviter à tout prix l'effet tour d'ivoire de la gouvernance SOA, il va falloir susciter l'intérêt des équipes fonctionnelles et opérationnelles, communiquer sur les enjeux métier, encourager les initiatives, fédérer les groupes de travail, et fixer les ambitions SOA avant tout dans la culture de l'entreprise. C'est à ce prix là que l'initiative prendra toute son ampleur. La formation, et l'anticipation des besoins en compétences sont donc primordiales car la réussite SOA tient avant tout aux personnes qui accomplissent le travail. [...]
[...] La modélisation des services : Qui est responsable du modèle des services ? Quels sont les normes, et formats de modélisation ? Comment sont gérés les processus et services modélisés ? Mais tout en restant sur le cycle de vie des services, on s'aperçoit que quelques activités ne devraient pas être couvertes par les équipes opérationnelles. Ce sont donc des tâches spécifiques et régulières qui sont laissées à la charge de l'entité de gouvernance, et que nous choisissons délibérément de mettre à part : Le financement des services : Quelles sont les règles de financement La propriété des services : Qui possède quels services ? [...]
[...] Qui les définit ? Comment les fait-on appliquer ? Surveillance de l'activité des services : Qui exploite les services et surveille leur fonctionnement ? Quels sont les points de mesure remontés ? L'audit des services : Qui peut dire si les critères de qualité sont appliqués ? Quels sont les points que l'on veut auditer ? L'architecture des services : Qui peut être habilité à proposer des choix techniques ? Comment valide-t-on ces choix ? [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture