Aujourd'hui, le téléchargement illégal sur Internet est au moins aussi préjudiciable au secteur des jeux et logiciels de loisirs qu'il l'est à ceux de la musique et du cinéma. Les causes du piratage sur ce secteur spécifique sont multiples : les logiciels de loisirs sont souvent onéreux et leur longévité est relative alors que le piratage offre la possibilité de posséder les derniers jeux à la mode sans aucun frais.
Une contrefaçon artisanale est ainsi le fait d'une multitude de pirates amateurs qui copient des CD en quelques exemplaires (pour se les offrir et se les échanger dans un cercle de relations assez restreint) et téléchargent illégalement des jeux et des logiciels de loisirs sur les sites de Peer to Peer (Ou P2P cette technologie permet d'échanger des fichiers de client à client sans autre intermédiaire. Ainsi, deux internautes peuvent troquer des données sans passer par un serveur central).
[...] Mais la contrefaçon de jeux et de contenus ludoéducatifs est également pratiquée à plus grande échelle par des pirates très actifs qui se fournissent sur Internet et font commerce de ce qu'ils téléchargent via divers canaux : vendeurs à la sauvette, sites Internet Organisés en "teams", ces hackers sont parfois des adolescents, mais leur activité, qu'ils gèrent de façon quasi professionnelle, peut générer des profits importants. Le téléchargement en haut débit a également favorisé la contrefaçon de logiciels professionnels : systèmes d'exploitation, applications de bureautique, de gestion, de CAO, de PAO, etc. Mais dans ce domaine, la contrefaçon prend souvent la forme d'un "abus de licence" : une entreprise achète un logiciel pour un utilisateur, puis le duplique et l'installe sur les postes de travail de plusieurs autres utilisateurs. [...]
[...] C'est maintenant au tour du téléchargement que l'on applique la même rhétorique. Une enquête menée conjointement par l'Idate et Médiamétrie montre en effet que les utilisateurs de Peer-to-Peer sont aussi les clients des plates-formes légales. Certaines différences apparaissent néanmoins selon le pays d'origine. Dans le logiciel utilisé d'abord. Si eMule reste très majoritairement plébiscité par les Français, WinMX, LimeWire, et Kazaa se partagent l'adhésion des Britanniques et des Américains. Des logiciels presque exclusifs entre francophones et anglophones puisque contrairement à eMule ou WinMX (très populaire chez les anglophones mais totalement absent chez les francophones), Kazaa est le seul à assurer une présence relativement forte dans tous les pays sondés. [...]
[...] C'est peut-être en travaillant sur cet aspect social que les plates-formes parviendront à concurrencer efficacement le P2P et à renverser la proportion entre fichiers téléchargés illégalement et fichiers acquis légalement. Le téléchargement illégal sanctionné Le téléchargement illégal est aujourd'hui sanctionné par une amende de 38 euros. Si ce fichier illégal est partagé sur le réseau Peer-to-Peer il en coûtera 150 euros et des amendes beaucoup plus fortes jusqu'à euros pour des personnes cassant les protections de logiciels ou DVD. Il est cependant beaucoup plus divertissant de regarder un film sur grand écran au cinéma que sur un écran minuscule d'ordinateur avec une piètre qualité d'image et de son. [...]
[...] D'ailleurs parallèlement à cela l'offre en ligne de téléchargements payants se diversifie : Apple, Microsoft, Virgin, Fnac . Les sites payants rémunèrent les droits d'auteur payés par le client lors du téléchargement en les reversant aux éditeurs. La toile Internet bibliothèque vivante et globale de connaissances partagées doit cependant rester un espace virtuel d'échanges gratuits pour l'humanité. [...]
[...] Qui n'a jamais enregistré étant enfant un morceau de musique issu de la radio, de la télévision ou d'une autre source sonore ? Aujourd'hui les nouvelles générations utilisent Internet (d'ailleurs la copie de sauvegarde d'une oeuvre originale est autorisée). Ce phénomène est accentué par la réduction des bénéfices des plates formes du au ralentissement des ventes de DVD (le support arrive à sa phase mature et l'on parle déjà des nouveaux supports haute définition Alors à qui jeter la pierre ? Au consommateur ? Au pirate se livrant au commerce des fichiers téléchargés illégalement ? [...]
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