Il y a 15 ans, le projet World Wide Web était rendu public par son créateur, alors informaticien au CERN (Centre européen pour la recherche nucléaire). Conçu entre 1989 et 1990 par le Britannique Tim Berners-Lee, pour répondre au besoin de partage d'informations entre scientifiques, le logiciel WWW allait bouleverser le monde.
Composante d'Internet, le projet World Wide Web (qui a pour origine la création en 1969 du réseau militaire américain Arpanet), a été dévoilé par Tim Berners-Lee dans un message posté le 6 août 1991 sur news:alt.hypertext. Le Web combine alors les technologies des ordinateurs personnels, des réseaux informatiques et de l'hypertexte en un système d'information global « à la fois puissant et facile à utiliser ».
En avril 1993, le CERN officialise l'entrée du Web dans le domaine public, « sans versement de redevances et sans aucune restriction ». En novembre de cette même année, l'organisation américaine NCSA rend le Web accessible au grand public grâce à son navigateur Mosaic.
Depuis, le Web est devenu un outil de communication indispensable à notre société de l'information entre les recommandations du W3C (World Wide Web Consortium), les promesses du Web 2.0 et les réalisations de la génération.
Web 2.0 : un code ? Non, c'est semble t-il l'Internet de demain. Une nouvelle technologie, un autre état d'esprit, une nouvelle manière de faire du business. Le Web 2.0, c'est une autre façon de vivre le monde avec les autres.
Dans la conception originale, le Web, apparu il y a 10 ans, était considéré essentiellement comme un outil de diffusion et de visualisation de documents. La nouvelle version 2.0, évoquée pour la première fois en 2003 lors d'une conférence aux Etats-Unis, est fondée sur l'ensemble des technologies apparues récemment, permettant de faire tourner des logiciels à distance sur n'importe quel appareil (ordinateur, téléphone, assistant numérique). Elle est centrée non plus sur le contenu mais sur l'utilisateur, et redéfinit Internet non plus comme un média mais comme une plate-forme d'échanges et de services, un réseau fondé sur le partage et l'agrégation de contenus en tout genre. Les Etats-Unis voient les start-up de la Silicon Valley fleurir grâce à Web 2.0, ou « Web vivant », cet Internet communautaire dont le contenu est fourni et partagé par les « surfeurs ».
Sur la crête de cette nouvelle e-vague, la France aligne Dailymotion.com, fondé par Benjamin Bejbaum et Olivier Poitrey, un site spécialisé dans les échanges de vidéos: chaque jour, les internautes y déposent 2 600 films personnels et consultent jusqu'à 4,2 millions de pages. Des groupes d'amis aux fans de mangas, de musique, d'humour ou de foot, chacun y va de sa petite touche filmique. N'importe qui est libre de déposer sa vidéo et de commenter celles des autres: l'internaute fournit le contenu et fait vivre le Web. Résultat : médias et investisseurs lorgnent la petite entreprise et sa communauté de 200 000 membres. Dailymotion est devenue fournisseur de TF 1, développe des partenariats avec des opérateurs de télécommunication européens et d'autres médias, comme Pink TV ou Sport, un mensuel gratuit. « Les chaînes du câble et du satellite ont besoin de contenu. Sky, en Angleterre, nous a contactés », explique Bejbaum dans une interview accordée à Direct 8. Une chaîne Dailymotion est en projet, avec les vidéos les plus regardées sur Internet. "Dès cet été, il sera possible d'envoyer des vidéos depuis un mobile vers le site, et vice versa", s'enthousiasme Bejbaum. Et, à partir de décembre 2006, Dailymotion devrait rémunérer ses internautes en droits d'auteur."Web 2.0 est un retour aux fondamentaux d'Internet, qui met l'utilisateur au centre de l'espace Web", définit Tariq Krim, fondateur de Netvibes.com, autre acteur français de ce phénomène. Aux Etats-Unis, la chaîne Fox a racheté MySpace, un site Web 2.0 créé en 2004. "Les blogs ont amorcé ce bouleversement avec leur logique participative", explique Tariq Krim. Consécration du phénomène: Newsweek a publié, le mois dernier, un long dossier sur Web 2.0, consultable à la Bibliothèque Information-Communication de Rennes II.
Grâce à cette nouvelle technique, « le pouvoir est transféré de l'élite au grand public » y déclare Murdoch, le grand magnat australien de la presse après sa prise de contrôle de MySpace. Pour trouver quelque chose de comparable, ajoute t-il, « il faut retourner 500 ans en arrière avec la naissance de l'imprimerie ». Ce nouvel Internet suscite des appétits mais aussi, on le voit, des emballements. On parle même de Révolution technique, de Révolution communautaire. L'engouement pour le web 2.0 rappelle celui des années 2000, quand est né le concept de «nouvelle économie» : importantes levées de fonds, acquisitions au prix fort de certains de ces services par des grands groupes, etc. Ce qui fait craindre à différents observateurs l'éventualité d'une nouvelle explosion de la « bulle » Internet.
P. Lemoine, Président de la FING, est plus modéré, sans pour autant minimiser le changement à venir. Au mot Révolution qui lui paraît exagéré, il préfère parler de très forte évolution au sein même de la Révolution Internet, parce que c'est un approfondissement au sein du niveau d'interactivité auquel Internet nous avait habitués. Les circuits coutumiers, celui de l'édition musicale et vidéo en particulier, les institutions et les représentants s'en trouvent bousculés. Dans certains états majors, qu'ils soient industriels, commerciaux ou politiques, c'est le branle-bas de combat.
Est-ce que l'on assiste vraiment à des changements avec le web 2.0 ? Est-ce une évolution, une Révolution, un aboutissement ? Va t-on, avec le web 2.0, dans le sens du progrès ? Quels sont ses apports ? Ses limites ? Ses dangers ? Pour l'essentiel, ce sont ces interrogations qui reviennent en toile de fond dans bon nombre d'articles de presse des deux derniers mois que nous avons pu relever dans les principaux quotidiens papier (Le Monde, L'Express…) et quotidiens on-line (JDN, 01.net …). Autant de questions qui vont retenir notre réflexion dans le cadre de ce dossier, lequel, vous l'aurez compris, ne porte pas sur un ouvrage en tant que tel, mais sur un thème d'actualité : le Web 2.0.
[...] Radio- France) et télévision (cf. M6 et TF1) en tête, ne sont pas non plus en reste face au phénomène Mais le phénomène Web 2.0 ne concerne pas seulement les structures en aval. Lors de l'ouverture du sommet annuel du Web 2.0 à San Francisco, Intel a annoncé sa collaboration avec plusieurs acteurs majeurs de l'univers Web afin de développer une nouvelle suite logicielle destinée aux petites entreprises. Ce partenariat verra naître au début d'année 2007, SuiteTwo, un ensemble complet d'outils de travail collaboratif en ligne qui permettra aux petites entreprises de l'utiliser. [...]
[...] Une question d'ailleurs est posée autour du Web 2.0 pour savoir s'il y a une sorte d'alternative par rapport à ces acteurs à la capitalisation boursière impressionnante ou bien si eux-mêmes ne sentant pas le danger, ne vont pas essayer d'acquérir ces sites d'agrégats du Web ce qui a déjà bien commencé. Skype par exemple, le site de téléphonie gratuite sur Internet à été racheté 2,6 milliards de dollars par Ebay. Le français P. Jepez, avait créé le comparateur de prix Kelkoo. [...]
[...] D'autres, comme Lily Allen, les ont utilisés pour faire mousser leur promotion. Dans cette mouvance, l'éditeur du site Garageband.com qui répertorie des milliers d'artistes non signés, lance un nouveau service, actuellement en version alpha et baptisé iLike (sans lien direct avec Apple, malgré le nom). Concrètement, iLike se situe dans la lignée de sites comme Last.fm, où les utilisateurs s'inscrivent et partagent leurs goûts musicaux en leur donnant des notes, ou s'ajoutent mutuellement à leur liste d'amis en fonction de leur degré de compatibilité Le service fonctionne notamment grâce à la iLike Sidebar, un plug-in pour iTunes qui analyse les titres que vous écoutez et vous recommande d'autres titres d'artistes en relation avec votre lecture. [...]
[...] Qu'est-ce que le web 2.0 ? Il est quasiment impossible de donner une description du Web Pas moins de cinq pages sont ainsi nécessaires à son créateur Tim O'Reilly pour définir les développements autour du Web Nous avancerons ci-dessous les idées de base. Mais peut-être devrait- on d'ailleurs commencer par énoncer ce que le web 2.0 n'est pas. Le web 2.0 n'est pas une norme établie par un organisme tel que le W3C ou l'IETF. Ce n'est pas un label décerné selon des critères précis par un organisme. [...]
[...] Internet et mon bureau se confondent presque. La Google Search Desktop qui permet à la fois de réaliser des recherches sur le Web et/ou sur son bureau est tout à fait significative à cet égard. Microsoft dont le nouveau système d'exploitation, nommé Vista, attendu avec impatience en début d'année, s'annonce, comme Léopard d'Apple (dont semblerait-il il tirerait un certain nombre d'éléments) axé résolument Web Un système d'exploitation d'inspiration Web 2.0 qui sera la dernière pierre d'un édifice entièrement calqué sur l'Internet nouveau. [...]
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