Selon Francis Balle, avec l'arrivée et la prolifération des nouveaux médias, "la rareté est passée des tuyaux aux programmes ". Ces dernières années ont vu une multiplication des supports de diffusions de contenus audiovisuels, supports communément appelés nouveaux médias. Cette catégorie comprend, selon le CSA, Internet, la téléphonie mobile, et les chaînes câblées. Or, en septembre dernier, le CSA a rappelé les chaînes TNT à l'ordre quant au respect de leurs engagements en matière de production et de diffusion. Ce rapport a révélé de nombreuses questions quant à la difficulté des nouveaux médias en général à remplir des grilles et rassembler des téléspectateurs. Et pourtant, le succès de ces nouveaux médias est indéniable : selon Médiamétrie, la dernière coupe du monde de football a été suivie entre 13 % et 18 % sur Internet et de 5 % à 8 % sur les mobiles.
Au vu de ces éléments, on peut donc se demander si aux nouveaux médias correspondent véritablement de nouveaux programmes, si à la multiplication des supports multimédias correspond une création audiovisuelle.
Nous verrons tout d'abord que les nouveaux médias répondent à une logique de rediffusion des mêmes programmes. Puis nous verrons qu'ils ont lancé et développé de nouveaux formats. Enfin, nous conclurons sur des doutes quant à l'avenir de la production audiovisuelle.
[...] Téléphonie mobile, Internet et création audiovisuelle Selon Francis Balle, avec l'arrivée et la prolifération des nouveaux médias, "la rareté est passée des tuyaux aux programmes[1]". Ces dernières années ont vu une multiplication des supports de diffusions de contenus audiovisuels, supports communément appelés nouveaux médias. Cette catégorie comprend, selon le CSA, Internet, la téléphonie mobile, et les chaînes câblées. Or, en septembre dernier, le CSA a rappelé les chaînes TNT à l'ordre quant au respect de leurs engagements en matière de production et de diffusion. [...]
[...] Et la réussite économique de la distribution et de la diffusion, sur les télévisions, Internet ou DVD est perceptible. On peut cependant se demander si ce modèle est exportable en France, où le diffuseur ne peut que dans des limites strictes être détenteur des droits, ou producteur. La Commission Européenne, dans sa directive Télévision sans Frontière a adopté des mesures afin de reconnaître les nouveaux médias comme des diffuseurs audiovisuels et les soumet ainsi au principe de diversité culturelle. Cette réforme permet de réglementer la publicité dans ces médias, mais, si le principe de diversité culturelle est accepté, aucun quota de production ou de diffusion n'a été adopté. [...]
[...] Chaque vidéo est visitée par plusieurs dizaines de milliers d'Américains et presque autant de Français. Multiplication des acteurs et des canaux, rareté et création 1 Une production en attente de renouveau Nous l'avons vu, l'arrivée d'Internet et de la téléphonie mobile a permis la multiplication des programmes offerts au public. En revanche, les nouveaux acteurs ont lancé la production de très peu de contenus, ne présentant pas l'interface, réelle pour la télévision, entre édition et diffusion. Si les nouveaux acteurs n'investissent pas dans la production, mais continuent à prendre des parts de marchés publicitaires à la télévision qui, elle, a des obligations d'édition, se posera le problème de la production de ces nouveaux contenus. [...]
[...] Se sont alors développées de nouvelles offres type Video on Demand fruits d'une attente propre aux nouveaux médias La logique de stock de la VOD Selon Frédérique Pie, fondateur de vodeo.tv, La télévision est une économie du jetable. A l'inverse, la VOD repose sur une logique de stock. Nous allons passer progressivement d'un monde de chaînes et de grilles de programmes à un monde de liberté de la consultation De nombreux sites Internet ont développé un service de vidéo à la demande. Ainsi, Free, Canalplay, tf1vision, ou TPSVOD proposent d'acheter ou louer des programmes issus de leur média d'origine (clips pour virginmega.fr etc.) plus quelques centaines de longs-métrages. [...]
[...] Enfin, nous conclurons sur des doutes quant à l'avenir de la production audiovisuelle. La rediffusion du même 1 La rediffusion à outrance de formats de programme TV Les fournisseurs Internet et télécom ont dans un premier temps développé une logique de bouquets de chaînes préexistantes. Ainsi, Free propose dans son offre triple play une centaine de chaînes issues des bouquets Canalsat et TPS. Les formules télévision d'Orage proposent de 20 à 50 chaînes en TVHD. Ces chaînes sont issues d'un processus de spin off, de déclinaison de chaînes spécialisées en plusieurs segments encore plus ciblés (par exemple Canal J en Filles TV et Tiji). [...]
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