Facebook par ci, Facebook par là : qu'on le veuille ou non, on entend tous les jours parler de Facebook dans les médias, les transports, les restaurants ou les soirées. Facebook est omniprésent, omniscient, omnipotent : Facebook est partout, Facebook sait tout, Facebook permet tout. Dans cette perspective, on tentera de mettre en lumière les logiques sous-jacentes d'un réseau « tentaculaire » devenu quasi incoercible, et de décrypter les mécanismes qui expliquent le succès exponentiel de cette nouvelle interface mondiale.
Au-delà de son succès planétaire, il faut bien comprendre ce qui se cache derrière Facebook, fil conducteur et nouveau dogme des Temps modernes. In fine, la logique Facebook ne fait qu'obéir aux grandes lois qui caractérisent notre époque : obsession du bonheur et de l'épanouissement personnel, culte de la performance, hégémonie du paraître, crise identitaire et fuite de sens, surexposition de soi, glissement de la vie privée dans la sphère publique, « tyrannie » et pouvoir subversif de l'image.
La modernité est traversée par deux courants contradictoires. D'un côté, les individus cherchent absolument à se distinguer de la masse, être « à part ». Dans une société où s'enchevêtrent individualisme et conformisme, l'homogénéisation des modes de vie a certes provoqué une satisfaction globale au sein de la « classe moyenne », mais elle a éveillé chez la grande majorité des gens l'angoisse de trouver son double dans le regard de l'autre. Facebook exploite la frustration de ne pas pouvoir se distinguer de la foule anonyme.
[...] Les hommes ne se téléportent pas, ou pas encore, et c'est bien là la limite des réseaux et des plateformes interactives, de Facebook, du Wi-fi, des satellites, de la technologie. Vous avez l'impression d'être in connecté et entouré d'amis, or vous êtes seul dans votre chambre, coupé de vos proches (on descend juste manger illico presto et puis on retourne à ses affaires) et vous irez vous coucher seul. Facebook favorise le repli sur soi et la toute- puissance du conformisme. [...]
[...] Facebook est omniprésent, omniscient, omnipotent : Facebook est partout, Facebook sait tout, Facebook permet tout. Dans cette perspective, on tentera de mettre en lumière les logiques sous-jacentes d'un réseau tentaculaire devenu quasi incoercible, et de décrypter les mécanismes qui expliquent le succès exponentiel de cette nouvelle interface mondiale. Au-delà de son succès planétaire, il faut bien comprendre ce qui se cache derrière Facebook, fil conducteur et nouveau dogme des Temps modernes. In fine, la logique Facebook ne fait qu'obéir aux grandes lois qui caractérisent notre époque : obsession du bonheur et de l'épanouissement personnel, culte de la performance, hégémonie du paraître, crise identitaire et fuite de sens, surexposition de soi, glissement de la vie privée dans la sphère publique, tyrannie et pouvoir subversif de l'image. [...]
[...] Si Facebook est devenu votre troisième poumon, alors, comme la fumette Facebook tue. Car vos vies passent, Apollinaires des Temps modernes ! Sous le pont Mirabeau coule la Seine et la vie, Sur Facebook passe la tienne (bien respecter les règles de la prosodie pour la prononciation, ça amplifie la tonalité tragique . Indépendamment de ses dérives, Facebook constitue une avancée scientifique et technologique de premier ordre. Cette innovation représente un véritable progrès dans la mesure où elle contribue à abolir les barrières de l'espace et du temps, à favoriser à l'échelle mondiale les échanges et la communication entre les hommes. [...]
[...] Pourvu que votre partenaire ne parle pas de Facebook pendant l'entraînement . Il est donc parfois tentant de s'emporter lorsque l'on évoque le tsunami Facebook, phénomène de société qui nous fait pénétrer de plein fouet dans l'univers mental et l'imaginaire collectif du XXIe siècle. Malgré les dérives dont il peut faire l'objet, Facebook n'en demeure pas moins un formidable outil pour quiconque souhaitant - mieux - comprendre notre époque, en observer les comportements et les modes culturelles. Facebook devient en effet un indice ô combien précieux pour appréhender les mentalités et les représentations contemporaines, déchiffrer les codes sociaux et les références communes qui caractérisent notre société, notre environnement quotidien, notre espace public commun comme celui plus privé de notre intimité. [...]
[...] Mais que vous êtes tristes ! Pour comprendre le succès fulgurant de Facebook, il faut également prendre en compte la disparition des instances traditionnelles productrices de sens (religions, idéologies), laissant l'individu éclaté et désorienté seul face à lui-même. Dans cette perspective, le déclin des traditions, de la religion (la mort de Dieu le fameux déicide que Nietzsche annonçait dans Ainsi parlait Zarathoustra) et du système de valeurs qui l'accompagnait a plongé les individus dans une crise d'identité qui annule les repères stables dont disposaient les anciens À ce titre, des sociologues tels que Lyotard et Vattimo ont mis en lumière cet individu sans appartenance, sans visage : l'homme moderne n'a plus de principes, de valeurs, de références le structurant et orientant ses actions. [...]
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