Histoire de l'Internet au Japon. Historique, constat à l'heure actuel, perspectives dans le futur. Les projets du gouvernement Japonais en la matière et les attentes de la population Nipponne sur le sujet. Exemples d'utilisation de l'Internet, notamment par les biais des téléphones portables.
[...] Mais le gouvernement, malgré quelques avancées symboliques telles que le développement d'un e-gouvernement (un gouvernement utilisant pleinement toutes les possibilités de l'Internet) considéré comme le projet du nouveau millénaire, refusait toujours de revoir la règlementation. Le gouvernement Mori, le tournant de l'Internet Japonais Alors que le Japon est en pleine crise économique, l'accession au pouvoir du premier ministre Mori en 2000 va changer la donne concernant l'Internet. Afin de redonner une impulsion économique au pays, Mori va s'employer à déréglementer, libéraliser et privatiser de nombreux secteurs, tel que celui de la communication. Une aubaine pour les entreprises étrangères qui entrent alors de plein pied dans le marché Japonais. [...]
[...] Il est intéressant de noter le peu de protestations qui suivirent ces mesures. Aucune protestation organisée n'eut lieu et aussi bien le public que l'opposition adhérèrent sans sourciller aux réformes menées par le gouvernement Mori concernant l'Internet. En Janvier 2001, le gouvernement créa l'ITSH (IT Strategy Headquarters), constitué de 18 membres de cabinets et de 10 représentants du secteur privé. Si l'on se réfère à Mori, l'ITSH serait au cœur de la volonté du Japon de devenir la nation la plus avancée sur le domaine de l'Internet dans le monde. [...]
[...] Si l'Internet n'a pas pu se développer dans un premier temps, c'est aussi car les gouvernements n'ont jamais clairement défini leur position sur le sujet. Il fallut attendre l'arrivée au pouvoir de Ryūtarō Hashimoto, premier ministre du Japon de 1996 à 1998, pour qu'une conduite directrice soit établie. Sous la pression des industriels et l'essor de l'Internet, R. Hashimoto décida d'enlever toutes les contraintes économiques qui faisaient barrières aux entrepreneurs. Le pouvoir en place change alors de tactique, décidant de promouvoir cette nouvelle technologie. [...]
[...] 4-Une bureaucratie obstructive. Le gouvernement n'a jamais aidé l'Internet à se développer jusqu'à la fin des années 1990, tentant au contraire à le contenir. Mais il n'est parvenu à bloquer son évolution que grâce à l'aide de la bureaucratie Nipponne. Si les fonctionnaires ne représentent qu'1,3% de la population active (contre 25% en France), et si leur nombre ne fait que diminuer au fil des réformes, la bureaucratie Japonaise reste encore très puissante. Aujourd'hui, on ne compte qu'un fonctionnaire pour 144 Japonais, (contre un fonctionnaire pour 10 français)[2]. [...]
[...] L'utilisation de l'Internet augmenta en parallèle au nombre de Japonais sachant parler l'Anglais. La peur de la contamination culturelle Si le gouvernement ne tenait pas à ce que l'Internet se développe au Japon, c'était pour des raisons conservatrices : la peur de l'étranger et d'une potentielle invasion culturelle non maîtrisable. Ce repli protectionniste, instinctivement hostile à tout ce qui vient de l'étranger n'est pas particulier au Japon. On ne peut donc tracer un parallèle entre ce fort sentiment protectionniste et le fait que le Japon soit une île, mais cet isolement territorial peut être à l'image de cette volonté de résister à une contamination culturelle des autres pays. [...]
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