Au début de la campagne présidentielle en France, 21% des Français disaient qu'ils allaient suivre la campagne sur Internet alors que seulement 7% disaient s'être déjà rendus sur le blog d'une personnalité politique. Un mois plus tard, 73% des internautes jugeaient que communiquer sur la toile pour les candidats était un enjeu important. L'année 2007, marque le réel début en France de la campagne électorale sur la toile. Lors des élections de 2002, la communication des candidats sur Internet était très restreinte. Pour cette campagne les partis ont appris à s'affronter. Avec l'augmentation des foyers connectés, Internet est devenu un vecteur immanquable des idées politiques.
Nous nous intéresserons au rôle d'Internet dans les campagnes politiques ainsi qu'aux stratégies des partis politiques.
Dans un premier temps, nous étudierons les règles juridiques associées à la e-campagne. Ensuite, nous analyserons les méthodes et les moyens utilisés par les candidats. Enfin, nous verrons les actions des partisans, détracteurs et observateurs sur Internet.
[...] Règles juridiques Les campagnes et les élections politiques sont réglementées par le code électoral. Les nouvelles technologies doivent respecter ces règles qui au moment de leur édiction ne prévoyaient pas ces nouveaux cas de figure. Si certaines lois sont applicables directement, d'autres nécessitent plus d'interprétations. Le forum des droits sur Internet a édité en octobre 2006 des recommandations concernant les règles des e-campagnes. C'est un organisme créé avec le soutien des pouvoirs publics et qui est compétent sur les questions de droit et de société liées à l'internet. [...]
[...] Vers 18H30 avec les résultats partiels des bureaux clos, une tendance est connue. Pour ne pas influencer le vote de derniers électeurs, il est interdit de communiquer ces tendances en France. Cette règle ne s'applique bien sur pas pour les médias étrangers. C'est pourquoi les télévisions belge et suisse ont communiqué des résultats partiels à l'antenne mais aussi sur leur site dès 19H. Ces annonces étaient prévues et de nombreux résidants français ont eu accès à ces informations. Avec l'augmentation du taux de pénétration d'Internet, ce nombre de personnes informées augmentera pour les prochaines élections si les choses restent en état. [...]
[...] Le site web dans l'ensemble chauffe aussi : 18 avril, notre moyenne/jour est passée de 35.000 à 80.000 visiteurs uniques». Son site web est conçu à l'américaine à l'instar de sa campagne dans le monde réel. Un numéro SMS pour soutenir Nicolas Sarkozy est en première page du site. Home page où l'on propose également à l'internaute de s'inscrire et de devenir supporter de Nicolas Sarkozy Il y a même une boutique en ligne ou l'on peut acheter entre autres choses des t-shirt à l'effigie du candidat. [...]
[...] Ces chiffres sont très élevés surtout lorsqu'on les compare au coût faible de la campagne électronique : 1,2 million d'€uros. Autre élément fort de la campagne socialiste : la vidéo. «Nous en avons en fait posté plus de 500 [ ] sur les sites de partage gratuits» tels que DailyMotion, Google Vidéo ou encore Kewego. Selon B. Thieulin : «Quand une vidéo est vue une fois sur notre site, elle est consultée 4 à 5 fois sur des plates-formes grand public». [...]
[...] C'est pourquoi il faut mieux laisser les petits sites/blogs diffuser la même information que de centraliser tout sur un site, la perte d'internautes serait trop importante. Preuve de cette influence, un site de soutien à Sarkozy a acheté des pubs sur Google qui apparaissent quand on tape "socialiste" ou "Royal". Il n'y a pas que des sympathisants qui agissent sur Internet. Les sympathisants des uns sont les détracteurs des autres. En effet, lorsqu'un candidat fait quelque chose qui peut le desservir, les détracteurs sont les premiers à l'utiliser sur le web. Une bourde de candidat se retrouve très vite en ligne. [...]
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