Les récents bouleversements ayant touché le secteur des nouvelles technologies et de l'information ont, à de nombreuses occasions, fait la une des actualités, en particulier économique et financière. En effet, l'économie de l'Internet (réseau mondial d'ordinateurs permettant l'échange d'informations) représente 5% du PIB français et constitue sans nul doute un enjeu majeur tant au niveau des entreprises et des consommateurs qu'à l'échelle mondiale. Avant de devenir un levier pour l'économie, Internet existait sous une autre forme, l'Arpanet, utilisé principalement par l'armée américaine. En 1991, l'invention du World Wibe Web révolutionne les échanges : le réseau est mondial, les informations circulent toujours plus vite à mesure que la vitesse des microprocesseurs s'améliore(loi de Moore), et les coûts sont relativement faibles. Le concept de « nouvelle économie » est-il réellement approprié, Internet n'a t-il pas fait qu'optimiser des logiques de fonctionnement économique déjà éprouvées ?
[...] Les progrès consécutifs à l'apparition des NTIC ont donc influé sur les caractéristiques de la croissance américaine des années 1990. Mais cette croissance est qualifiée par certains de paradoxale dans la mesure où elle est avant tout immatérielle, si l'on compare avec l'utilisation faite au XIXe et début du XXe d'inventions comme la vapeur, le pétrole, l'automobile . Ce constat suscite donc une interrogation quant à la création de valeur sur Internet, puisqu'il y a effectivement création de richesses, toute la question est de savoir par quels moyens. [...]
[...] Sans ces derniers, pas d'Internet ! Derrière ce constat naïf se cache cependant la raison même d'être de l'Internet. Les internautes visitant d'abord des sites gratuits qui bénéficient d'investissements massifs (révélés par les banderoles publicitaires) dont le financement est possible grâce à la vente de fichiers clients, délivrant de multiples informations sur chaque visiteur du site, ces fichiers constituent donc de véritables mines d'or pour qui veut commercer sur Internet. Par exemple, le site portail wanadoo dispose de nombreuses informations sur ses usagers, des centres d'intérêts à la date d'anniversaire, en passant par la situation familiale, il fournit toutes ces ressources à la librairie en ligne alapage.com qui peut ainsi faire parvenir de multiples offres promotionnelles personnalisées directement par e-mail. [...]
[...] Ceci résulte d'une survalorisation des entreprises en comparaison avec ce qu'elles rapportaient réellement. Le groupe General Motors subissait des pertes à hauteur de la moitié de son chiffre d'affaire, alors que le revenu des actions était florissant. De telles incohérences s'expliquent par l'existence d'une bulle spéculative (ou financière) sur les titres de l'économie de l'Internet. Elle est basée sur les anticipations des agents qui prévoient des profits élevés dans les NTIC, d'où un afflux d'acheteurs attirés par d'importantes plue-values réalisées par certaines entreprises, entraînant alors une nouvelle hausse du prix des titres, de nouvelles plue-values etc. [...]
[...] Chaque client peut entrer directement en contact avec une entreprise. On passe d'une logique organisationnelle les contraintes de la production sont dominantes- à une logique où le marché est initiateur. Ainsi, dans le cadre de la production matérielle, la gratuité du réseau permet de fabriquer à la demande. Le client peut s'exprimer de façon directe et mettre ses éventuels fournisseurs en concurrence, en utilisant les moteurs de recherche ou en participant à des enchères. Pour la production immatérielle et les services, la logique de l'audience conduit les entreprises à opter pour une logique de l'abonnement ou de la location. [...]
[...] En effet, cette dernière se découpe désormais en secteurs, et non plus en pays. Trois domaines prévalent, l'automobile, les loisirs et les voyages, l'informatique. De la même façon, les places de marchés facilitent les relations inter entreprises, qui deviennent instantanées, mondiale et très faiblement coûteuses. Prend alors son essor le commerce entre les entreprises, dit aussi B to b »(business to business). On estime qu'en 2004, les revenus générés par les places de marché sectorielles atteindront 900 millions d'euros. Enfin, elles conduisent au renforcement de la domination des fournisseurs américains car leurs places de marché sont hégémoniques, ce qui renforce davantage le poids du pays dans l'économie mondiale. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture