Tous les acteurs de la société s'accordent aujourd'hui à dire que l'accès à Internet n'est pas qu'un simple progrès technique, mais doit être considéré comme un progrès social. Beaucoup affirment que l'accès à la société de l'information via Internet est un droit essentiel au même titre que l'accès à l'eau potable ou à l'électricité. Pourtant, malgré le développement massif des infrastructures, des technologies, des outils de communication numérique et la baisse de leur coût d'utilisation, il existe toujours une fracture importante entre utilisateurs et non-utilisateurs d'Internet. On distingue ainsi un fossé entre ceux qui utilisent pleinement les potentialités des TIC (Technologies de l'Information et de la Communication) pour leurs besoins personnels ou professionnels et ceux qui ne sont pas en état de les exploiter faute de pouvoir accéder aux équipements ou faute de compétences. Cette fracture, appelée fracture numérique ou « Digital Divide », semble ainsi témoigner de l'existence d'un Internet à deux vitesses.
[...] Dans ce cas, l'intervention de l'État face à Internet paraît légitime et même impérative. Toutefois, les États, dans certains pays, voient Internet comme un outil allant à l'encontre de l'idéologie politique en vigueur, notamment de par le libre accès à n'importe quelle information dans le monde. En effet, bien que la Déclaration universelle des droits de l'homme fasse de l'accès à l'information un droit indéniable (article 191), certains États semblent, comme pour d'autres médias, vouloir réguler Internet. Ainsi, parmi les États interdisant ou restreignant l'accès à Internet, on peut trouver, d'après la liste établie en mars 2011, l'Arabie saoudite, la Birmanie, la Chine, la Corée du Nord, Cuba, l'Iran, l'Ouzbékistan, la Syrie, le Turkménistan et le Vietnam. [...]
[...] De plus, Internet se démocratise quant à son accès. En effet, si la tendance était réservée aux professionnels de l'informatique, aux précurseurs, aux jeunes et aux tranches d'âge intermédiaires en 1999, le profil des internautes a bien changé et tend à se rapprocher de la structure de la population précise Médiamétrie. Ainsi, les seniors se mettent de plus en plus à utiliser Internet et représentent en de la population utilisatrice. Également, la démocratisation de l'accès à Internet pour tous est devenue universelle : quasi-parité homme femme ( contre 48,3 alors qu'il y a dix ans, seulement de la gent féminine était connectée. [...]
[...] Le terme de fracture numérique est la traduction de l'expression américaine Digital Divide qui a surgi à la fin des années 1990, aux États-Unis. Elle désigne le fossé entre ceux qui utilisent pleinement les potentialités des TIC (Technologies de l'Information et de la Communication) pour leurs besoins personnels ou professionnels et ceux qui ne sont pas en état de les exploiter faute de pouvoir accéder aux équipements ou faute de compétences. Reconnaissant la nécessité de l'organisation d'un débat au niveau mondial, l'Union internationale des télécommunications (UIT) a décidé lors de sa Conférence de Minneapolis en 1998 de créer un Sommet mondial sur la société de l'information (SMSI). [...]
[...] Google a ainsi déclaré avoir "la preuve que le but premier des assaillants était d'accéder aux comptes Internet Gmail de militants chinois des droits de l'homme". Dans une tout autre mesure, les limites de la démocratisation de l'internet peuvent s'apercevoir au regard de ce qu'on appelle la fracture numérique. Ce terme concerne les inégalités dans l'usage et l'accès aux technologies de l'information et de la communication. Élie Michel, dans un article de la Documentation française intitulé Le fossé numérique. L'Internet, facteur de nouvelles inégalités ? [...]
[...] En réalité, il y a une vraie différence d'appréciation de ce qu'est la neutralité du Net entre les opérateurs de télécoms d'un côté et les producteurs de contenus de l'autre, partisans de l'Internet libre et ouvert Les télécoms aimeraient en effet avoir un droit de douane sur ce qui passe dans leurs fibres. Leur projet d'Internet à deux vitesses consisterait ainsi en l'instauration de péage à l'entrée de certains sites. Créer plusieurs niveaux d'internet reviendrait ainsi à entériner cette neutralité du web en encourageant les disparités et en faisant du web un outil dont l'accès serait inégal entre chaque citoyen. [...]
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