« La télévision est en train de disparaître sous nos yeux, sans que nous en soyons tout à fait conscients. Elle se noie dans un océan d'écrans, de terminaux, de réseaux, de portables et de mobiles. » Tel que le nous décrit Jean- Louis Missika, l'ère du 21ème siècle annonce ce qu'il appelle "La fin de la télévision". Le facteur le plus marquant de cette vision apocalyptique est notamment la montée en puissance de ce média qu'est Internet. On peut définir Internet comme un réseau informatique qui s'étend de part et d'autre de la Terre et qui repose sur le protocole de communication IP (Internet Protocol). Par néologisme, les utilisateurs de ce réseau sont appelés internautes. L'apparition d'Internet remonte aux années soixante quand les autorités militaires américaines, en pleine Guerre Froide, ont mesuré combien leur système de communication était vulnérable. Ce réseau vit le jour sous le nom d'ARPANET. Paul Baran est aujourd'hui considéré comme un des acteurs principaux de la création d'Internet, tandis qu'on doit le premier courrier électronique à Ray Tomlinson en 1971. Le système s'ouvrit au trafic commercial dès le début des années quatre-vingt-dix. Si aujourd'hui on peut parler d'une véritable démocratisation d'Internet, qu'en est-il du lien entre démocratie et Internet?
[...] Elle souligne la délibération plutôt que le vote direct et ancre la participation aux débats nationaux par des assemblées locales. En pratique, l'emblème de la démocratie virtuelle est le cybervote. Ce processus est un système de vote enligne à partir de terminaux fixes et mobiles. C'est un projet de recherche et développement financé par la Commission Européenne, avec un financement complémentaire des industriels et organisations participant au projet. Le cybervote a officiellement démarré le premier septembre 2000 et s'est terminé en mars 2003. Le coût de ce projet a été évalué à euros. [...]
[...] En effet, trop de démocratie peut tuer la démocratie. De plus, l'illusion de cette nouvelle forme trouve sa transparence dans un second paradoxe : le fossé numérique. En effet dans certains pays, l'utilisation d'Internet est encore réservée à une élite, une minorité de la population, aux niveaux de revenus et de formations élevées. Manipulateur, aliénant, Internet est aussi créateur d'inégalités sociales. Donc, Internet, pas si démocratique que cela Bibliographie -Boas T. et Kalathil S., Open Networks, closed regimes - Farge A., Dire et mal dire, Seuil - Habermas, L'espace public, archéologie de la publicité comme dimension constitutive de la société bourgeoise, Payot - Missika, La fin de la télévision, Seuil - Réduire le fossé numérique Nord- Sud, quels enjeux ? [...]
[...] Via Internet, cette publicité critique se fait aussi bien pour les militants que pour les politiciens. Comme le dit Laurent Sorbier, maître de conférences en communication à l'IEP de Paris et ancien conseiller chargé de la société de l'information au cabinet de Jean-Pierre Raffarin, la toile est devenue incontournable en communication politique. Il existe le blog de Ségolène Royal, des campagnes d'adhésion via Internet lancées pour les partis tel que UMP et PS. Les conférences sont retransmises sur le web. [...]
[...] On définira démocratie comme le gouvernement du peuple par le peuple. En effet, son étymologie vient du grec dêmos le peuple associé au mot cratein qui signifie gouverner Avant tout la notion de démocratie revoie à une forme de gouvernement. On distingue la démocratie directe, telle qu'on la retrouvait à Athènes au cinquième siècle av J.C, de la démocratie représentative où le peuple gouverne par le truchement de représentants, élus ou désignés. La démocratie suppose la loi de la majorité, la liberté des individus et l'égalité des citoyens. [...]
[...] Pour cela, nous nous baserons sur une étude faite par deux américains : Taylor Boas et Shanti Kalathil ; qui ont publié Open Networks, Closed regimes 2003, Carnegie Endowment for International Peace). La thèse du livre réside dans le fait que le réseau mondial n'est pas forcément l'ennemi des dictatures. Internet permet de contrôler les populations et ne présente donc pas une menace sérieuse pour les régimes autoritaires. L'étude porte sur 8 pages : Arabie Saoudite, Birmanie, Chine, Cuba, Egypte, Emirats Arabes Unis, Singapour et Vietnam. Cuba limite pratiquement l'accès d'Internet qu'aux institutions et entreprises étrangères. [...]
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